Des cours du lait toujours en berne
Dans le secteur laitier, la hausse de la production devrait se poursuivre malgré des cours qui ne devraient pas repartir à la hausse avant plusieurs mois, selon Bruxelles.
Les prix des matières premières laitières sont désormais stabilisés dans l’UE, mais des baisses pourraient encore se faire ressentir à court terme, indique la Commission européenne dans ses perspectives d’automne 2015, publiées le 7 octobre.
Les prix du lait ne devraient de toute façon pas repartir à la hausse avant l’année prochaine, prévient Bruxelles. Mais, malgré les faibles prix, la collecte laitière de l’UE devrait augmenter légèrement de 1% en 2015 par rapport au niveau de 2014 et une hausse plus importante (+1,7%) est attendue pour 2016, estiment les experts bruxellois.
Solde positif
Des augmentations importantes sont ainsi prévues aux Pays-Bas (+600.000 tonnes), en Irlande (+500.000 tonnes), en Pologne (+200.000 tonnes), au Royaume-Uni (+150.000 tonnes), en Espagne et au Danemark (+100.000 tonnes chacun) alors que la production devrait reculer en Allemagne et en France (-150.000 tonnes chacun environ). Globalement, la production ne devrait donc pas réellement reculer.
Plusieurs explications à cela. Premièrement, le nombre important de vaches laitières actuellement en production résulte de décisions prises par les agriculteurs il y a au moins un an. Entre avril (date de la fin du système de quotas) et juillet 2015, les livraisons de lait dans l’UE ont augmenté d’environ 2,5% par rapport à l’année précédente. De plus, les prix des aliments ont été relativement faibles et la production des pâturages a été normale, sauf dans certains pays touchés par la sécheresse de l’été. Enfin, le lait est transformé en poudre et en beurre pour lesquels la demande reste élevée du fait de la compétitivité des prix et des possibilités de stockage privé.