FDSEA, JA et chambre d'agriculture ont défendu ensemble le dossier calamités sécheresse
Les présidents de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs et de la chambre d’agriculture se sont impliqués et coordonnés dans la défense du dossier des calamités agricoles pour les pertes de fourrage liées à la sécheresse de 2022.
Les présidents de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs et de la chambre d’agriculture se sont impliqués et coordonnés dans la défense du dossier des calamités agricoles pour les pertes de fourrage liées à la sécheresse de 2022.
Les éléments présentés au comité national de la gestion des risques en agriculture (CNGRA) sont le fruit d’un long travail d’expertise qui aurait dû être réalisé par l’État mais qui a été pris en charge par les services de la chambre d’agriculture avec l’appui des syndicats. Les techniciens ont été à l’œuvre dès l’été pour déterminer les volumes de pertes de fourrage.
Les trois élus se sont activés jusqu’à 21 h 30 la veille de la réunion pour solliciter leurs contacts au ministère afin d’obtenir le classement en calamité sécheresse pour l’ensemble du département. «C’est une décision inédite» estime Franck Laborde, président de la FDSEA, alors que seules les zones de montagne et de l’est du département étaient pressenties par les services de l’État pour faire l’objet des indemnisations. L’élu précise d’ailleurs que seuls cinq dossiers sur une cinquantaine déposés ont été validés lors de cette session. Ils s’ajoutent aux douze qui avaient fait l’objet d’une reconnaissance partielle fin octobre.
Franck Laborde ajoute qu’il était important de passer au plus tôt sachant que «Bercy donne des instructions pour limiter les enveloppes.» Il regrette d’ailleurs que le montant ne soit estimé qu’à 13 millions d’euros contre les 15 millions sollicités.
Mobilisation indispensable
Les éleveurs devront impérativement se mobiliser dès le début d’année 2023 pour établir leur dossier. Pour l’instant la procédure n’est pas encore définie mais elle devrait être clôturée dans la deuxième moitié du mois de janvier. La chambre d’agriculture prévoit déjà de mettre en place des permanences dans tout le département et les syndicats réfléchissent aussi à la manière de soutenir les éleveurs dans leur démarche. Ils devront probablement renseigner leur bilan fourrager individuel sachant que trois taux de perte ont été retenus en fonction de la zone d’exploitation (lire également ci-dessus).
Selon les syndicats, le taux d’indemnisation, qui a été relevé de 28% à 35%, ne suffira pas à couvrir l’inflation sur les fourrages liée en partie à la guerre en Ukraine. La FNSEA portera le projet de revalorisation de l’unité fourragère auprès du CNGRA qui se tiendra en janvier sachant que son prix n’a pas été réévalué depuis plusieurs années.
Fabrice Héricher