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Influenza aviaire : les professionnels confiants dans les mesures sanitaires

Suite à la découverte de deux foyers d’influenza aviaire dans les Landes, une série de mesures préventives a été instaurée dans le but d’éviter la propagation du virus. Les producteurs sont appelés à les respecter rigoureusement. Très mobilisés pour accompagner les éleveurs, les responsables professionnels se montrent confiants quant à l’efficacité des mesures et rappellent l’absence de danger pour l’homme.

file-L’un des foyers d’influenza aviaire a été détecté sur un lot de pintades grâce à la vigilance de l’éleveur et de son vétérinaire qui a permis très rapidement de déceler le virus.
L’un des foyers d’influenza aviaire a été détecté sur un lot de pintades grâce à la vigilance de l’éleveur et de son vétérinaire qui a permis très rapidement de déceler le virus.

Lundi dernier, 7 décembre, la préfecture des Landes a donc confirmé la détection de deux foyers d’influenza aviaire dans le département. Une annonce qui faisait suite aux premiers cas observés en Dordogne, deux semaines auparavant. À ce moment-là, un troisième cas faisait alors l’objet d’une suspicion.

Lire également : Influenza aviaire : la situation des foyers dans le Sud-Ouest

Pour éviter une éventuelle propagation chez les animaux, un plan d’urgence a été élaboré extrêmement rapidement par les pouvoirs publics. Des arrêtés instaurant des mesures de prévention ont été publiés dès le lendemain. «On échange beaucoup avec les professionnels de la filière, le GDS et les organisations de producteurs, expliquait le préfet, Nathalie Marthien. L’objectif est de limiter l’épizootie aux foyers actuels».

Si les souches virales trouvées concernent bien une forme de virus hautement pathogène, les autorités comme les professionnels agricoles ont tout de suite tenu à souligner qu’une telle épizootie ne concerne que les oiseaux. La souche du virus en cause ici est européenne et n’a rien à voir avec celle active en Asie du Sud-Est. De plus, cet épisode n’a aucune conséquence pour l’homme.

Lire également : L’influenza aviaire, c’est quoi ?

Concrètement, le premier foyer a été décelé en fin de semaine dernière sur des palmipèdes en gavage à Josse, au niveau du canton de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Sa détection s’est faite à l’occasion d’une analyse sérologique classique, prévue dans le cadre du plan de surveillance national. Le second foyer a été observé un peu plus tard sur un lot de pintades présentant une mortalité anormalement élevée à Doazit, sur le canton de Mugron. La totalité des animaux concernés a été euthanasiée (les abattages diligentés par l’administration font l’objet d’une indemnisation).

Très vite, les responsables professionnels ont souhaité témoigner du sérieux de la situation, mais aussi d’une vraie confiance dans les mesures préventives mises en œuvre. «La situation est inédite car elle concerne des secteurs qui présentent une très grande densité d’élevages, commentait le président du pôle élevage de la chambre d’agriculture, Christophe Barrailh. Cela nous oblige à faire preuve d’une grande rigueur et de bon sens sur les plans technique et sanitaire».

Faire preuve d’une grande vigueur

En pratique, les arrêtés préfectoraux ont établi deux zones autour de chaque foyer. Tout d’abord, un périmètre de «protection», dans un rayon de 3 kilomètres, puis un périmètre de «surveillance», dans un rayon de 10 kilomètres. À chaque zone, sont associées des mesures précises. Elles stipulent notamment l’interdiction de circulation des animaux ainsi que les dérogations qui peuvent être envisagées pour les sorties vers les abattoirs par exemple. En l’absence de nouveaux cas, le plan d’urgence est établi pour 21 jours, durée maximale d’incubation du virus.

Au-delà du zonage proprement dit, tous les acteurs du dossier insistent sur l’importance des mesures d’hygiène et biosécurité. Ainsi, les éleveurs sont invités à apporter le plus grand soin aux protocoles de nettoyage et de désinfection des équipements, mais aussi des véhicules. Certes, le virus a la capacité de se diffuser rapidement d’une volaille à l’autre et il est capable de vivre dans des effluents d’élevage, mais l’utilisation de désinfectant est très efficace pour son élimination.

Pour les animaux ayant accès à des parcours, le déplacement à l’intérieur des bâtiments ou bien la protection des points d’abreuvement et d’alimentation sont aussi des éléments essentiels. «Toutes ces mesures sont fondamentales si on veut que le virus ne circule plus», observent de manière unanime l’administration et les représentants de la filière.

Durant toute la semaine, responsables professionnels et pouvoirs publics ont débattu pour mettre en œuvre le cadre de prévention le plus pertinent possible. Pour connaître les aspects qui touchent individuellement chaque éleveur, ceux-ci sont invités à se rapprocher de leur groupement ou bien de la chambre d’agriculture ou la DDSCPP pour ceux n’appartenant pas à une organisation de production. Une carte très précise des différentes zones est disponible sur le site internet de la chambre d’agriculture des Landes.

Si un tel épisode va profondément chambouler les pratiques des éleveurs dans les semaines à venir (particulièrement ceux concernés par les zones de protection et de surveillance), les responsables professionnels appellent à ne pas sombrer dans une dangereuse psychose.

Fabien Brèthes

Une cartographie précise des périmètres
La chambre d’agriculture des Landes a établi une carte interactive très précise des zones de protection et de surveillance relatives à chaque foyer. Celle-ci permet à chaque producteur de savoir si son site d’élevage est situé dans les zones réglementées. 
La carte du secteur de Doazit
La carte du secteur de Josse
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