La dernière venue au comice de Saint Sever (40)
Pour les passionnés, l'élevage laitier a de l'avenir, comme en témoigne l'installation de Caroline Lacour sur cette production. Elle présentera des animaux au comice de Saint Sever (40) le samedi 26Â juin.
Parmi les dix éleveurs qui présenteront leurs animaux le samedi 26 juin au comice de Saint-Sever (voir zoom), Caroline Lacour fera office de nouvelle. C'est, en effet, une première pour cette jeune femme de 25 ans qui s'installera en production laitière officiellement en septembre, en EARL avec ses parents à Cauna. En cette période où les installations se font plus rares, qui plus est en production laitière, ce projet peut sembler un peu fou.
Il est pourtant l'aboutissement d'une passion, accompagnée d'une solide formation. « J'ai toujours aimé accompagner mes parents dans la salle de traite. M'installer en production laitière est depuis longtemps mon objectif ». Son parcours de formation était, en conséquence, tout tracé : BTS en production animale, suivi d'une licence professionnelle « métiers du conseil en élevage, option lait ».
De la passion et une solide formationS'en est suivie une expérience professionnelle de deux ans et demi au contrôle laitier de Dordogne, « pour voir la production laitière dans un autre département ». Caroline Lacour aurait pu continuer son parcours professionnel dans le conseil en production laitière, avec horaires cadrés et congés payés. Un choix vers lequel la poussaient ses parents, à regret certes, mais inquiets quant à l'avenir du métier d'agriculteur.
Mais c'était sans compter sur l'attachement de Caroline à l'exploitation familiale. « Malgré la distance, j'avais besoin de revenir pour les week-ends et les vacances. J'ai donc décidé de démissionner en octobre dernier pour m'installer ». À peine la décision prise, tout est mis en oeuvre pour la mise aux normes des installations et la relance de la production.
« Mes parents réduisaient progressivement le troupeau, pensant que je ne reprendrais pas la ferme ». En moins d'un an, le troupeau est passé de 25 vaches laitières à 40, l'objectif étant d'atteindre les 50 productrices pour réaliser le quota de l'élevage de 386 000 l de lait. La nouvelle stabulation et la nursery commencent à sortir de terre.
De plus, en début d'année, la future agricultrice a eu la chance de se voir proposer la reprise d'un quota de vente directe de lait. « C'est une opportunité qu'il fallait saisir pour valoriser une partie de notre lait et apporter un revenu supplémentaire intéressant pour l'exploitation ». Actuellement, elle livre donc, avant l'ouverture des magasins, environ 4 000 l par mois sur les grandes surfaces de Mont-de-Marsan et de ses environs.
La foi en l'avenirPour l'avenir, elle est confiante : « Malgré tous les problèmes rencontrés par l'agriculture, je suis sûre qu'il n'y a pas d'agriculture sans paysan. J'y crois, ça va redémarrer ! ». Quant aux contraintes liées au métier, « je les connais et les ai acceptées depuis longtemps. Je sais aussi que je serai mon propre patron. C'est un avantage ! ». Adhérente aux JA, Caroline est déjà bien impliquée dans le syndicat au sein duquel elle apprécie de pouvoir échanger avec d'autres jeunes agriculteurs et de mener des actions de communication ou de revendication.
Samedi 26 juin, elle présentera trois vaches laitières et deux génisses « non pour gagner car toute la génétique du troupeau est à refaire (et je ne recherche pas forcément la meilleure génétique), mais pour participer, montrer qu'il y a encore des éleveurs motivés et jeunes dans le canton et ce, malgré le contexte difficile. Il faut montrer que notre rôle est important ».
D. M.
Il est pourtant l'aboutissement d'une passion, accompagnée d'une solide formation. « J'ai toujours aimé accompagner mes parents dans la salle de traite. M'installer en production laitière est depuis longtemps mon objectif ». Son parcours de formation était, en conséquence, tout tracé : BTS en production animale, suivi d'une licence professionnelle « métiers du conseil en élevage, option lait ».
De la passion et une solide formationS'en est suivie une expérience professionnelle de deux ans et demi au contrôle laitier de Dordogne, « pour voir la production laitière dans un autre département ». Caroline Lacour aurait pu continuer son parcours professionnel dans le conseil en production laitière, avec horaires cadrés et congés payés. Un choix vers lequel la poussaient ses parents, à regret certes, mais inquiets quant à l'avenir du métier d'agriculteur.
Mais c'était sans compter sur l'attachement de Caroline à l'exploitation familiale. « Malgré la distance, j'avais besoin de revenir pour les week-ends et les vacances. J'ai donc décidé de démissionner en octobre dernier pour m'installer ». À peine la décision prise, tout est mis en oeuvre pour la mise aux normes des installations et la relance de la production.
« Mes parents réduisaient progressivement le troupeau, pensant que je ne reprendrais pas la ferme ». En moins d'un an, le troupeau est passé de 25 vaches laitières à 40, l'objectif étant d'atteindre les 50 productrices pour réaliser le quota de l'élevage de 386 000 l de lait. La nouvelle stabulation et la nursery commencent à sortir de terre.
De plus, en début d'année, la future agricultrice a eu la chance de se voir proposer la reprise d'un quota de vente directe de lait. « C'est une opportunité qu'il fallait saisir pour valoriser une partie de notre lait et apporter un revenu supplémentaire intéressant pour l'exploitation ». Actuellement, elle livre donc, avant l'ouverture des magasins, environ 4 000 l par mois sur les grandes surfaces de Mont-de-Marsan et de ses environs.
La foi en l'avenirPour l'avenir, elle est confiante : « Malgré tous les problèmes rencontrés par l'agriculture, je suis sûre qu'il n'y a pas d'agriculture sans paysan. J'y crois, ça va redémarrer ! ». Quant aux contraintes liées au métier, « je les connais et les ai acceptées depuis longtemps. Je sais aussi que je serai mon propre patron. C'est un avantage ! ». Adhérente aux JA, Caroline est déjà bien impliquée dans le syndicat au sein duquel elle apprécie de pouvoir échanger avec d'autres jeunes agriculteurs et de mener des actions de communication ou de revendication.
Samedi 26 juin, elle présentera trois vaches laitières et deux génisses « non pour gagner car toute la génétique du troupeau est à refaire (et je ne recherche pas forcément la meilleure génétique), mais pour participer, montrer qu'il y a encore des éleveurs motivés et jeunes dans le canton et ce, malgré le contexte difficile. Il faut montrer que notre rôle est important ».
D. M.