La FRSEA plaide pour une concurrence équitable
Lors de l'inauguration du salon Vinitech/Sifel, Jean-Michel Lemétayer, à l'invitation de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles, a fait le point sur les sujets de préoccupation des agriculteurs.
Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, a été reçu par le président de la FRSEA dans le cadre du salon professionnel Vinitech-Sifel © D.R
Cette année, pour la première fois, viticulteurs et producteurs de fruits et légumes ont un salon professionnel en commun : Vinitech-Sifel. Le mardi 30 novembre, Marc Lecoq, président de congrès et expositions de Bordeaux et de Vinitech, et Yves Bertrand, président d'Orgagri et du Sifel, ont guidé les officiels, dont le président du conseil régional, Alain Rousset, Angélique Delahayes, présidente de Légumes de France et Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA.
À cet occasion, le président du syndicat majoritaire a évoquer trois axes forts de l'évolution de l'agriculture française. Sur le stand de la FRSEA Aquitaine, le président régional, Henri Biès-Père, a voulu faire le point sur trois points essentiels à ses yeux. « La production de fruits et légumes en Aquitaine est étroitement liée à l'irrigation. Tant au niveau de la qualité que de la quantité, rien n'est possible sans eau. Nous rencontrons aujourd'hui des soucis de compréhension avec les services ministériels alors même que nous avons besoin de créer de nouvelles retenues. Nous avons pourtant montré que nous savions bien nous auto-gérer. »
Harmonisation européenne
Autre pierre d'achoppement : les traitements phytosanitaires. « Nous sommes frontaliers avec l'Espagne et il est tout de même dommage que certains produits soient autorisés en Espagne et pas en France Et que nous travaillons dans un cadre européen, lance le président de la FRSEA d'Aquitaine. Nous avons besoin d'harmonisation des autorisations de mise sur le marché des produits au niveau européen. Même cas de figure pour le coût de la main d'oeuvre. « Nous demandons une harmonisation européenne des charges qui pèsent sur la main d'oeuvre pour que nous puissions tenir notre rôle dans la compétition européenne et mondiale. » indiquait Henri Biès-Père. Des propos qu'approuvait Jean-Michel Lemétayer. « Ce sont les enjeux majeurs de notre agriculture face à une concurrence toujours plus forte. Les facteurs de compétitivité sont essentiels. La FNSEA dénonce d'ailleurs cet état de fait depuis de nombreuses années. Une étude de l'agro-alimentaire sur ces distorsions de concurrence, notamment en intra-communautaire, le démontre Alors même que nous avons une politique agricole commune. On ne peut pas nous demander d'être les premiers de la classe et, en même temps, nous imposer des exigences plus fortes. Ceci même si nous comprenons les attentes de la société en matière d'environnement, notamment. Il nous faut un débat positif sur l'eau. Oui, l'agriculture est une grande consommatrice d'eau. Mais on ne peut pas produire des fruits et des légumes sans eau ni soleil. »
Une question d'échelle
Le mot de la fin revenait à Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France qui tenait son congrès à l'occasion de Vinitech-Sifel : « C'est tout de même hypocrite de faire aux producteurs français ce procès sur l'eau quand on fait venir des tomates du Maghreb Surtout lorsque l'on sait qu'en France on produit le même kilo de tomates qu'au Maroc avec quatre fois moins d'eau dans un pays quand même moins sec. »
Myriam Robert
À cet occasion, le président du syndicat majoritaire a évoquer trois axes forts de l'évolution de l'agriculture française. Sur le stand de la FRSEA Aquitaine, le président régional, Henri Biès-Père, a voulu faire le point sur trois points essentiels à ses yeux. « La production de fruits et légumes en Aquitaine est étroitement liée à l'irrigation. Tant au niveau de la qualité que de la quantité, rien n'est possible sans eau. Nous rencontrons aujourd'hui des soucis de compréhension avec les services ministériels alors même que nous avons besoin de créer de nouvelles retenues. Nous avons pourtant montré que nous savions bien nous auto-gérer. »
Harmonisation européenne
Autre pierre d'achoppement : les traitements phytosanitaires. « Nous sommes frontaliers avec l'Espagne et il est tout de même dommage que certains produits soient autorisés en Espagne et pas en France Et que nous travaillons dans un cadre européen, lance le président de la FRSEA d'Aquitaine. Nous avons besoin d'harmonisation des autorisations de mise sur le marché des produits au niveau européen. Même cas de figure pour le coût de la main d'oeuvre. « Nous demandons une harmonisation européenne des charges qui pèsent sur la main d'oeuvre pour que nous puissions tenir notre rôle dans la compétition européenne et mondiale. » indiquait Henri Biès-Père. Des propos qu'approuvait Jean-Michel Lemétayer. « Ce sont les enjeux majeurs de notre agriculture face à une concurrence toujours plus forte. Les facteurs de compétitivité sont essentiels. La FNSEA dénonce d'ailleurs cet état de fait depuis de nombreuses années. Une étude de l'agro-alimentaire sur ces distorsions de concurrence, notamment en intra-communautaire, le démontre Alors même que nous avons une politique agricole commune. On ne peut pas nous demander d'être les premiers de la classe et, en même temps, nous imposer des exigences plus fortes. Ceci même si nous comprenons les attentes de la société en matière d'environnement, notamment. Il nous faut un débat positif sur l'eau. Oui, l'agriculture est une grande consommatrice d'eau. Mais on ne peut pas produire des fruits et des légumes sans eau ni soleil. »
Une question d'échelle
Le mot de la fin revenait à Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France qui tenait son congrès à l'occasion de Vinitech-Sifel : « C'est tout de même hypocrite de faire aux producteurs français ce procès sur l'eau quand on fait venir des tomates du Maghreb Surtout lorsque l'on sait qu'en France on produit le même kilo de tomates qu'au Maroc avec quatre fois moins d'eau dans un pays quand même moins sec. »
Myriam Robert