La Région Nouvelle-Aquitaine lance le Mois de l’agriculture
Privé du Salon international de l’agriculture de Paris au cours duquel elle multipliait ses actions de promotion, la Région Nouvelle-Aquitaine a décidé de faire de février le mois de l’agriculture. Pour combler ce vide de communication, plusieurs actions seront conduites : promotions des produits, échanges entre agriculteurs et citoyens, réflexions sur la transition agricole.
Le programme des actions du Mois de l’agriculture est particulièrement fourni. Il comprend une série de conférences-débats qui visent à proposer, régulièrement sur l’année, des moments d’échanges entre professionnels et citoyens pour s’emparer des différents enjeux et construire des solutions à l’échelle régionale.
Click&collect parisien
Sur le terrain, le programme prévoit également de nombreuses rencontres pour faire découvrir les produits régionaux aux Parisiens, mais aussi aux habitants des territoires néo-aquitains. Les rencontres parisiennes se tiendront pour une grande partie à la Maison de la Nouvelle-Aquitaine, située rue des Pyramides, puisque l’édition 2021 du Salon international de l’agriculture (SIA) n’aura pas lieu. La plupart de ces rencontres seront basées sur du click&collect. Elles vont permettre de faire découvrir à la population francilienne quelque 72 spécialités gastronomiques régionales et 140 références de vins et spiritueux.
Une importante communication est relayée sur les réseaux sociaux pour inciter les Parisiens à venir «collecter» ces différents produits, voire quelques menus concoctés à des prix abordables par le chef cuisinier. Et si les mesures sanitaires le permettent les portes seront ouvertes pour des animations de promotion autour des produits.
En outre, la création d’un show-room virtuel pour présenter les produits régionaux aux acheteurs professionnels, notamment ceux du secteur des épiceries fines, fait aussi partie des points forts du programme.
Promouvoir le Sud-Ouest
«Ce lancement du Mois de l’agriculture en Nouvelle-Aquitaine est abordé principalement sous l’angle de l’alimentation, a précisé Alain Rousset, président du conseil régional, ce 1er février lors d’une conférence de presse organisée à Bordeaux. L’idée est en effet de se demander comment l’alimentation peut devenir un élément essentiel de la transition du monde agricole». Les leviers pour stimuler cette évolution étant d’une part la commande et l’action publique régionale, nationale ou européenne, mais aussi, la réaction des consommateurs pour choisir les produits régionaux.
Sur ce dernier point, Luc Servant, président de la chambre régionale d’agriculture, a souligné que «ces actions lancées par la Région et l’Agence de l’alimentation Nouvelle Aquitaine (AANA) vont permettre de parler de l’agriculture avec les consommateurs, c’est très important. Avec la crise, on voit qu’un lien est en train de se renouer. C’est très intéressant pour le monde agricole. Les consommateurs s’interrogent sur leur alimentation du point de vue de leur santé mais aussi de l’environnement. Clairement, nous agriculteurs souhaitons ces moments d’échanges et nous sommes prêts à relever les défis y compris ceux qui concernent la biodiversité ou le changement climatique.»
Le débat est ouvert
Quant au cycle de conférences-débats organisées par l’AANA, il s’ouvre dès ce mois de février et vise à favoriser le débat pour proposer et partager des solutions concrètes pour le territoire. Les thèmes des différentes conférences mensuelles qui se tiendront au cours des prochains mois porteront sur des sujets variés : souveraineté alimentaire, rôle des nouvelles technologies numériques dans l’alimentation, circuits courts et de proximité, place des produits sous signe de qualité et d’origine dans la souveraineté alimentaire, relocalisation de l’alimentation pour faire le point sur la place de la distribution dans la mise en place de circuits locaux.
M.-N. Charles