La solution du filtre à roseaux en élevage laitier
En terme d'investissement, la mise en place d'un système de filtre à roseaux peut s'avérer fort judicieuse pour traiter les effluents dits peu chargés.
En élevage laitier, les effluents dits peu chargés, c'est-à -dire les eaux blanches (issues de la laiterie) et les eaux vertes (issues de la salle de traite à l'exception de l'aire d'attente) ne présentent pour ainsi dire que des inconvénients : les volumes sont importants et leur pouvoir fertilisant est quasiment nul. À l'image de Jean-Michel et Marc Mirande Lamane, installés à Saucède, certains éleveurs choisissent d'installer chez eux des solutions de traitement de ces effluents plutôt que les traditionnels stockage et épandage qui demandent beaucoup de temps.
Avec en moyenne 35 vaches à la traite, 25 à 30 m3 de ces effluents sont générés par mois. Au GAEC Mirande, le père et le fils ont installé il y a un an un filtre à roseau qui présente pour eux plusieurs avantages.
Un investissement raisonnable
En terme d'investissement, celui-ci est raisonnable car l'auto-construction est possible. Ils ont entièrement réalisé leur filtre eux-mêmes. En terme de travail, le gain de temps et les économies sont conséquentes puisque l'épandage est supprimé. Sur le plan esthétique, le filtre présente le double avantage d'être peu encombrant et d'être planté de verdure.
Concrètement, le dispositif comprend une fosse plastique de 6 000 litres. « Si la pose est délicate, explique Jean-Michel Mirande, c'est moins cher que le béton ». « Il est également possible d'installer deux fosses de 3 000 litres, si les coûts sont inférieurs » souligne Gérard Camdessus, conseiller de la chambre d'agriculture. Dans cette fosse, s'effectue le traitement primaire, c'est la phase de la décantation.
Ensuite, le filtre lui-même est composé de deux niveaux, chacun composé de deux bacs. Le premier filtre a une surface de 0,27 m2 par vache laitière, le deuxième ne fera que la moitié. Dans ce filtre s'opère le traitement secondaire, c'est le traitement de la charge organique. Compte tenu de la disposition des lieux, une pompe de relevage alimente les filtres depuis la fosse. Enfin, le traitement tertiaire, c'est l'épandage lui-même, qui se fait en direction d'une surface en herbe.
Le filtre du GAEC Mirande est une réussite. Comme ils l'ont expliqué au cours de la journée portes ouvertes organisée chez eux, mardi 7 septembre, par la chambre d'agriculture, Jean-Michel et Marc Mirande ont apporté un grand soin à la réalisation des filtres. C'est sans doute la clef de ce succès. Gérard Camdessus confirme que « le choix du sable de la couche supérieure est primordial. Globalement, il est important de respecter le cahier des charges et la qualité des graviers indispensables au drainage ». Il est également indispensable de choisir les bonnes variétés de roseaux, phragmites communis ou phragmites australis, à raison de 9 plants par mètre carré. C'est à ces conditions que le filtre fonctionne, car c'est ce qui permettra aux roseaux de pousser et de se développer.
L. B.
Avec en moyenne 35 vaches à la traite, 25 à 30 m3 de ces effluents sont générés par mois. Au GAEC Mirande, le père et le fils ont installé il y a un an un filtre à roseau qui présente pour eux plusieurs avantages.
Un investissement raisonnable
En terme d'investissement, celui-ci est raisonnable car l'auto-construction est possible. Ils ont entièrement réalisé leur filtre eux-mêmes. En terme de travail, le gain de temps et les économies sont conséquentes puisque l'épandage est supprimé. Sur le plan esthétique, le filtre présente le double avantage d'être peu encombrant et d'être planté de verdure.
Concrètement, le dispositif comprend une fosse plastique de 6 000 litres. « Si la pose est délicate, explique Jean-Michel Mirande, c'est moins cher que le béton ». « Il est également possible d'installer deux fosses de 3 000 litres, si les coûts sont inférieurs » souligne Gérard Camdessus, conseiller de la chambre d'agriculture. Dans cette fosse, s'effectue le traitement primaire, c'est la phase de la décantation.
Ensuite, le filtre lui-même est composé de deux niveaux, chacun composé de deux bacs. Le premier filtre a une surface de 0,27 m2 par vache laitière, le deuxième ne fera que la moitié. Dans ce filtre s'opère le traitement secondaire, c'est le traitement de la charge organique. Compte tenu de la disposition des lieux, une pompe de relevage alimente les filtres depuis la fosse. Enfin, le traitement tertiaire, c'est l'épandage lui-même, qui se fait en direction d'une surface en herbe.
Le filtre du GAEC Mirande est une réussite. Comme ils l'ont expliqué au cours de la journée portes ouvertes organisée chez eux, mardi 7 septembre, par la chambre d'agriculture, Jean-Michel et Marc Mirande ont apporté un grand soin à la réalisation des filtres. C'est sans doute la clef de ce succès. Gérard Camdessus confirme que « le choix du sable de la couche supérieure est primordial. Globalement, il est important de respecter le cahier des charges et la qualité des graviers indispensables au drainage ». Il est également indispensable de choisir les bonnes variétés de roseaux, phragmites communis ou phragmites australis, à raison de 9 plants par mètre carré. C'est à ces conditions que le filtre fonctionne, car c'est ce qui permettra aux roseaux de pousser et de se développer.
L. B.