L'agriculture, terre d'embauche
L'Adefa a organisé une nouvelle journée de promotion des métiers agricoles à l'attention des prescripteurs de l'emploi, avec un mot d'ordre : l'agriculture reste un secteur qui embauche.
Démystifier les emplois agricoles. Tel était le but de la journée organisée le 22 juin dernier par l'Adefa dans la magnifique exploitation des Vergers Pélanne, à Sault-de-Navailles. « Cette journée est dédiée aux prescripteurs de l'emploi, explique le président de l'association, Henri Bies-Péré. Nous sommes dans des métiers qui évoluent. Aujourd'hui, cela peut surprendre, mais les salariés en agriculture ont par exemple des conventions collectives Quand un demandeur d'emploi vient vers vous, il faut que l'agriculture soit bien représentée ».
Le virage de la vente directe
Témoignages à l'appui, les participants ont pu découvrir que les métiers de l'agriculture sont des métiers comme les autres. « Ce n'est plus l'agriculture d'autrefois », lance le maître des lieux, Olivier Dupuy. Ce dernier emploie sur son exploitation fruitière trois salariés permanents plus trois salariés occasionnels. Une équipe qui se voit renforcer par des travailleurs saisonniers au moment des récoltes. « Nous sommes consommateurs de main-d'oeuvre, poursuit l'arboriculteur. Cependant, nous sommes confrontés au climat économique et à la concurrence européenne. En France, nous sommes au top du top au niveau technique. Par contre, nos produits sont bien souvent trop mal valorisés ».
Confronté à la dure réalité d'un marché en berne, Olivier Dupuy a été contraint de faire des choix sur son exploitation. Quitte à perdre un peu de son àme. « Nous avons dû arracher le kiwi, explique-t-il, gagné par une émotion contenue. On ne l'a pas fait de gaîté de coeur, mais on était obligé De toute façon, il faut savoir se remettre en question et tourner la page ». Aujourd'hui, finit le travail avec les coopératives et les grossistes. L'arboriculteur a fait le choix de la vente directe, sur l'exploitation et dans les marchés. L'option est payante et a permis de pérenniser les emplois. Soixante CDI par an
Jérôme et Aline travaillent depuis de longue date aux Vergers Pélanne. Leur témoignage fut riche d'enseignement. « Cela fait 15 ans que je suis ici, explique Jérôme. M. Dupuy m'a tout appris et aujourd'hui je suis capable de gérer toute l'exploitation ». Et le jeune salarié continue de se former. Prochainement il suivra une formation en pneumatique, hydraulique et électromécanique. Aline est, pour sa part, arrivée en 1999, « après 23 ans passés à l'usine ». Pour rien au monde elle n'échangerait sa place. « C'est un travail agréable et varié. Et les relations ici sont bien meilleures qu'à l'usine ».
« Le panel des emplois proposés en agriculture est impressionnant, avec des travaux très intéressants, note Isidore Héguy, administrateur de l'Adefa. Il faut communiquer là -dessus ». Et le président Bies-Péré de conclure : « Il y a des capacités dans l'agriculture en terme d'emploi. Faut qu'on nous donne un coup de pouce ». Pour preuve, l'agriculture crée depuis 10 ans soixante emplois CDI par an. Et si le remède à la crise venait de la terre ? Yannick Allongue
Témoignages à l'appui, les participants ont pu découvrir que les métiers de l'agriculture sont des métiers comme les autres. « Ce n'est plus l'agriculture d'autrefois », lance le maître des lieux, Olivier Dupuy. Ce dernier emploie sur son exploitation fruitière trois salariés permanents plus trois salariés occasionnels. Une équipe qui se voit renforcer par des travailleurs saisonniers au moment des récoltes. « Nous sommes consommateurs de main-d'oeuvre, poursuit l'arboriculteur. Cependant, nous sommes confrontés au climat économique et à la concurrence européenne. En France, nous sommes au top du top au niveau technique. Par contre, nos produits sont bien souvent trop mal valorisés ».
Confronté à la dure réalité d'un marché en berne, Olivier Dupuy a été contraint de faire des choix sur son exploitation. Quitte à perdre un peu de son àme. « Nous avons dû arracher le kiwi, explique-t-il, gagné par une émotion contenue. On ne l'a pas fait de gaîté de coeur, mais on était obligé De toute façon, il faut savoir se remettre en question et tourner la page ». Aujourd'hui, finit le travail avec les coopératives et les grossistes. L'arboriculteur a fait le choix de la vente directe, sur l'exploitation et dans les marchés. L'option est payante et a permis de pérenniser les emplois. Soixante CDI par an
Jérôme et Aline travaillent depuis de longue date aux Vergers Pélanne. Leur témoignage fut riche d'enseignement. « Cela fait 15 ans que je suis ici, explique Jérôme. M. Dupuy m'a tout appris et aujourd'hui je suis capable de gérer toute l'exploitation ». Et le jeune salarié continue de se former. Prochainement il suivra une formation en pneumatique, hydraulique et électromécanique. Aline est, pour sa part, arrivée en 1999, « après 23 ans passés à l'usine ». Pour rien au monde elle n'échangerait sa place. « C'est un travail agréable et varié. Et les relations ici sont bien meilleures qu'à l'usine ».
« Le panel des emplois proposés en agriculture est impressionnant, avec des travaux très intéressants, note Isidore Héguy, administrateur de l'Adefa. Il faut communiquer là -dessus ». Et le président Bies-Péré de conclure : « Il y a des capacités dans l'agriculture en terme d'emploi. Faut qu'on nous donne un coup de pouce ». Pour preuve, l'agriculture crée depuis 10 ans soixante emplois CDI par an. Et si le remède à la crise venait de la terre ? Yannick Allongue