Lait : « Ne pas noircir le tableau, mais se mettre au boulot »
Pour le président du centre interprofessionnel laitier du Sud-Ouest (Cilaisud) Thierry Lanuque, il est urgent que les producteurs de la région adaptent leur élevage pour gagner de la productivité, d'autant que le Bassin de l'Adour a de réels atouts. Il les encourage à participer à la journée d'information et d'échange du 18Â mars à Saint-Boes (64).
Un des objectifs de la filière et de densifier la production de la région afin de satisfaire les besoins de ses transformateurs qui assurent la meilleure valorisation de 600 millions de litres de lait dans le bassin de l'Adour © Le Sillon
Président de l'interprofession Cilaisud, Thierry Lanuque dresse un tableau de la filière lait dans la région Aquitaine et de ses enjeux. Pour lui, « l'objectif numéro 1 de la filière est de satisfaire les besoins de l'outil de transformation pour éviter qu'il ne quitte la région ».
Quels sont les atouts et handicaps de la filière lait dans le Bassin de l'Adour ?
Thierry Lanuque » Son premier atout est un bassin de consommation important et la présence des principaux industriels nationaux et régionaux, tels Danone, Bongrain, Sodiaal, Onetik, 3A, qui transforment 600 millions de litres de lait. Des entreprises axées sur un maximum de valorisation, à travers des produits laitiers à haute valeur ajoutée. Il y a donc des opportunités pour développer la production, d'autant plus que des quotas gratuits sont disponibles dans la région. Le handicap majeur de ce bassin de production est la dispersion importante des éleveurs sur le territoire, engendrant des coûts de collecte élevés et une certaine perte de dynamique chez des éleveurs isolés géographiquement. Dans ce contexte, quels sont les objectifs de la filière ?
T. L. » L'objectif numéro 1 est de satisfaire les besoins de l'outil de transformation pour éviter qu'il ne quitte la région. Pour cela, il faut densifier et massifier la collecte pour réduire les coûts de collecte. Installation pour renouveler les générations et augmentation des volumes produits sont indispensables.
L'autre enjeu de la filière est la linéarité de la production. L'interprofession travaille sur un système gagnant/gagnant pour le producteur et le transformateur afin d'étaler la production sur l'année et ainsi mieux la valoriser.
La qualité du lait est le troisième enjeu de la filière régionale qui souffre d'un problème de cellules trop élevées. L'interprofession a donc mis en place un outil de progrès, le « plan qualité interprofessionnel » qui détermine les mesures correctives nécessaires à partir d'un bilan réalisé sur l'exploitation. Notre objectif est que cette amélioration de la qualité s'accompagne d'une progression de la compétitivité des élevages en travaillant sur la maîtrise des coûts de production. La rentabilité est à la clé. Les producteurs sont-ils prêts à relever ces défis ?
T. L. » La dernière crise du lait a laissé des traces dans les esprits qui ont parfois du mal à redémarrer avec un discours positif. Pourtant l'embellie est là , avec début 2011 un prix pouvant atteindre 370 € les 1000 l ! Les perspectives sont bonnes, même si les hausses de matières premières et de l'énergie tempèrent cet optimisme. Les producteurs doivent en profiter et améliorer leur trésorerie. Il ne faut pas noircir le tableau mais se mettre au boulot en adaptant les élevages au contexte économique. Il y a un bel avenir pour ceux qui sont compétitifs et nous devons communiquer là -dessus. C'est l'objet de la journée du 18 mars à Saint-Boes (lire zoom ci-dessous) qui permettra d'échanger, d'ouvrir nos esprits à de nouvelles idées et enfin de retrouver la confiance pour relever les challenges.
Propos recueillis par Dominique Maurel S'informer, échanger
Vendredi 18 mars, de 10h00 à 17h00, à Saint-Boes (64), les chambres d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques et des Landes proposent une journée sur le thème « àŠtre acteurs du développement et Innovants pour préparer l'avenir ». Informations, échanges et témoignages d'éleveurs d'autres régions, permettront de dessiner des pistes pour que les élevages de la région puissent s'adapter au contexte fluctuant actuel. Une nécessité pour favoriser leur compétitivité et pour dynamiser la filière laitière dans une région aux nombreux atouts.
Thierry Lanuque » Son premier atout est un bassin de consommation important et la présence des principaux industriels nationaux et régionaux, tels Danone, Bongrain, Sodiaal, Onetik, 3A, qui transforment 600 millions de litres de lait. Des entreprises axées sur un maximum de valorisation, à travers des produits laitiers à haute valeur ajoutée. Il y a donc des opportunités pour développer la production, d'autant plus que des quotas gratuits sont disponibles dans la région. Le handicap majeur de ce bassin de production est la dispersion importante des éleveurs sur le territoire, engendrant des coûts de collecte élevés et une certaine perte de dynamique chez des éleveurs isolés géographiquement. Dans ce contexte, quels sont les objectifs de la filière ?
T. L. » L'objectif numéro 1 est de satisfaire les besoins de l'outil de transformation pour éviter qu'il ne quitte la région. Pour cela, il faut densifier et massifier la collecte pour réduire les coûts de collecte. Installation pour renouveler les générations et augmentation des volumes produits sont indispensables.
L'autre enjeu de la filière est la linéarité de la production. L'interprofession travaille sur un système gagnant/gagnant pour le producteur et le transformateur afin d'étaler la production sur l'année et ainsi mieux la valoriser.
La qualité du lait est le troisième enjeu de la filière régionale qui souffre d'un problème de cellules trop élevées. L'interprofession a donc mis en place un outil de progrès, le « plan qualité interprofessionnel » qui détermine les mesures correctives nécessaires à partir d'un bilan réalisé sur l'exploitation. Notre objectif est que cette amélioration de la qualité s'accompagne d'une progression de la compétitivité des élevages en travaillant sur la maîtrise des coûts de production. La rentabilité est à la clé. Les producteurs sont-ils prêts à relever ces défis ?
T. L. » La dernière crise du lait a laissé des traces dans les esprits qui ont parfois du mal à redémarrer avec un discours positif. Pourtant l'embellie est là , avec début 2011 un prix pouvant atteindre 370 € les 1000 l ! Les perspectives sont bonnes, même si les hausses de matières premières et de l'énergie tempèrent cet optimisme. Les producteurs doivent en profiter et améliorer leur trésorerie. Il ne faut pas noircir le tableau mais se mettre au boulot en adaptant les élevages au contexte économique. Il y a un bel avenir pour ceux qui sont compétitifs et nous devons communiquer là -dessus. C'est l'objet de la journée du 18 mars à Saint-Boes (lire zoom ci-dessous) qui permettra d'échanger, d'ouvrir nos esprits à de nouvelles idées et enfin de retrouver la confiance pour relever les challenges.
Propos recueillis par Dominique Maurel S'informer, échanger
Vendredi 18 mars, de 10h00 à 17h00, à Saint-Boes (64), les chambres d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques et des Landes proposent une journée sur le thème « àŠtre acteurs du développement et Innovants pour préparer l'avenir ». Informations, échanges et témoignages d'éleveurs d'autres régions, permettront de dessiner des pistes pour que les élevages de la région puissent s'adapter au contexte fluctuant actuel. Une nécessité pour favoriser leur compétitivité et pour dynamiser la filière laitière dans une région aux nombreux atouts.