Le regroupement d'exploitations pour optimiser l'élevage des génisses
Il peut s'avérer rentable et efficace s'il est mis en place de manière réfléchie. Enquête et explications.
Dans le cadre de son stage de BTS productions animales, Julie Peytavin a conduit une étude sur le regroupement d'exploitations pour l'élevage des génisses de renouvellement en élevage laitier. Comme chaque système, le regroupement d'éleveurs présente des avantages mais aussi des limites. Cependant, lorsqu'il est mis en place de manière réfléchie, il peut permettre d'optimiser l'élevage des génisses.
1 La mise en place Les génisses sont regroupées dès l'àge de 8 jours sur l'une des exploitations, elles sont conduites ensemble jusqu'à 15 ou 30 jours avant le vêlage où elles retrouvent leurs exploitations d'origine.
Les génisses changent d'exploitation plusieurs fois au cours de leur croissance en fonction du nombre d'éleveurs regroupés, des choix d'élevage sélectionnés (en particulier l'àge au premier vêlage et la pratique du pàturage ou non), des possibilités de chaque exploitation
Les changements d'exploitation doivent être réfléchis par les éleveurs afin d'établir une égalité au niveau économique et de perturber les génisses le moins possible au niveau de leur croissance. En effet, chaque phase d'élevage n'engendre pas les mêmes dépenses en particulier si l'on considère le coût de l'alimentation, des prophylaxies et de la main-d'oeuvre nécessaire. Les éleveurs doivent veiller à respecter les phases « à risque » de l'élevage et limiter les déplacements sur ces périodes comme au moment du sevrage ou de la première insémination, pour obtenir les meilleurs résultats possibles.
2 Les avantages Le regroupement d'éleveurs présente trois avantages principaux au niveau de l'organisation : une mise en lots simplifiée, l'utilisation de surfaces et de bàtiments existants et une organisation du travail plus globale. Le principal avantage exposé par les éleveurs est une mise en lots homogènes permise par un effectif d'animaux plus important. Cela permet de globaliser la distribution de l'alimentation et le suivi sanitaire. De plus, ce mode d'élevage permet d'utiliser au mieux les avantages de chaque exploitation : utilisation des bàtiments existants et adaptés aux génisses, des surfaces de pàturage non praticables pour des vaches en production (surfaces éloignées, en pente).
On peut également constater que beaucoup d'éleveurs choisissent ce mode d'élevage pour limiter la main-d'oeuvre nécessaire. En effet, l'homogénéisation des lots de renouvellement permet une gestion globale des animaux et donc de regrouper les temps de travail destinés aux génisses. Cela permet de limiter les temps de préparation de l'alimentation notamment : une seule ration génisse car un seul lot de génisses sur l'exploitation.
Les éleveurs enquêtés attestent également d'une baisse des coûts de production et d'une qualité d'élevage supérieure.
3 Les limites Ce système ne peut cependant pas s'appliquer à toutes les exploitations puisqu'il implique des exploitations proches géographiquement et dont les éleveurs ont globalement les mêmes attentes et objectifs concernant l'élevage des génisses. De plus, il entraîne des mouvements d'animaux supplémentaires et donc des risques sanitaires plus élevés qui doivent être mesurés et encadrés par les éleveurs. Ce système impose aussi des déclarations de mouvements d'animaux plus fréquentes bien que les animaux soit déclarés en « prêt ».
1 La mise en place Les génisses sont regroupées dès l'àge de 8 jours sur l'une des exploitations, elles sont conduites ensemble jusqu'à 15 ou 30 jours avant le vêlage où elles retrouvent leurs exploitations d'origine.
Les génisses changent d'exploitation plusieurs fois au cours de leur croissance en fonction du nombre d'éleveurs regroupés, des choix d'élevage sélectionnés (en particulier l'àge au premier vêlage et la pratique du pàturage ou non), des possibilités de chaque exploitation
Les changements d'exploitation doivent être réfléchis par les éleveurs afin d'établir une égalité au niveau économique et de perturber les génisses le moins possible au niveau de leur croissance. En effet, chaque phase d'élevage n'engendre pas les mêmes dépenses en particulier si l'on considère le coût de l'alimentation, des prophylaxies et de la main-d'oeuvre nécessaire. Les éleveurs doivent veiller à respecter les phases « à risque » de l'élevage et limiter les déplacements sur ces périodes comme au moment du sevrage ou de la première insémination, pour obtenir les meilleurs résultats possibles.
2 Les avantages Le regroupement d'éleveurs présente trois avantages principaux au niveau de l'organisation : une mise en lots simplifiée, l'utilisation de surfaces et de bàtiments existants et une organisation du travail plus globale. Le principal avantage exposé par les éleveurs est une mise en lots homogènes permise par un effectif d'animaux plus important. Cela permet de globaliser la distribution de l'alimentation et le suivi sanitaire. De plus, ce mode d'élevage permet d'utiliser au mieux les avantages de chaque exploitation : utilisation des bàtiments existants et adaptés aux génisses, des surfaces de pàturage non praticables pour des vaches en production (surfaces éloignées, en pente).
On peut également constater que beaucoup d'éleveurs choisissent ce mode d'élevage pour limiter la main-d'oeuvre nécessaire. En effet, l'homogénéisation des lots de renouvellement permet une gestion globale des animaux et donc de regrouper les temps de travail destinés aux génisses. Cela permet de limiter les temps de préparation de l'alimentation notamment : une seule ration génisse car un seul lot de génisses sur l'exploitation.
Les éleveurs enquêtés attestent également d'une baisse des coûts de production et d'une qualité d'élevage supérieure.
3 Les limites Ce système ne peut cependant pas s'appliquer à toutes les exploitations puisqu'il implique des exploitations proches géographiquement et dont les éleveurs ont globalement les mêmes attentes et objectifs concernant l'élevage des génisses. De plus, il entraîne des mouvements d'animaux supplémentaires et donc des risques sanitaires plus élevés qui doivent être mesurés et encadrés par les éleveurs. Ce système impose aussi des déclarations de mouvements d'animaux plus fréquentes bien que les animaux soit déclarés en « prêt ».