L’édition 2017 de Vinitech a attiré un public plus jeune et plus féminin
Pour sa vingtième édition, le salon Vinitech-Sifel qui s’est déroulé au parc des expositions de Bordeaux, du mardi 29 novembre au jeudi 1er décembre, a connu un véritable succès auprès de visiteurs venus toujours aussi nombreux. Particularité de ce cru: un public qui rajeunit et qui se féminise.
Salon professionnel par excellence, c’est toute une filière qui s’est mobilisée. Les viticulteurs et entrepreneurs girondins évidemment, mais aussi du reste de la région. Sans oublier les autres grandes zones de la viticulture française, Provence, Alsace, ou Bourgogne en tête.
L’événement biennal, créé il y a quarante ans et associé depuis 2010 au Sifel, a également confirmé son succès à l’international. Il a suffi de se promener dans les allées pour entendre parler anglais évidemment, mais aussi allemand, italien, ou encore espagnol. Sans oublier une clientèle asiatique toujours présente. Une vingtaine de pays était également représentée parmi les 850 exposants du salon.
Une attractivité intacte
Si le salon veut intéresser un nombre toujours plus important de professionnels, tout en conservant les “habitués”, il lui faut proposer sans cesse des nouveautés, afin de dynamiser l’ensemble des espaces. Dès l’entrée dans le hall d’exposition, l’espace consacré aux techniques culturales est impressionnant. Pôle le plus attractif en termes de superficie comme d’intérêt pour les visiteurs, il attire l’œil immédiatement, avec les nouveaux matériels proposés par l’ensemble des constructeurs.
Durant ces trois jours, les allées étaient bien remplies par un public qui a répondu en masse. C’est souvent le signe d’une filière en bonne santé. Certains sont curieux des dernières innovations, d’autres viennent rencontrer leurs fournisseurs ou leurs clients, c’est selon, d’autres encore viennent conclure des affaires en cours depuis quelque temps.
Mais le Vinitech-Sifel tient aussi un rôle primordial, celui de l’information. En son centre, comme un lieu de rendez-vous, se trouvent ainsi les impondérables du salon: la Sphère des métiers, l’espace Ecophyto, le Forum des idées, avec ses espaces dédiés à la thématique “innovation et nouveautés” ou aux start-up. Ces espaces sont autant de lieux de passage, de rencontre et de partage.
Défis technologiques
Lors de la journée inaugurale, Alain Rousset a mis en avant le rôle de ces entreprises: Défis climatiques, défis des pesticides, défis de la santé humaine, ce sont les petites entreprises et les start-up qui apportent des solutions. Le président du conseil régional a aussi insisté sur le rôle que doit prendre l’innovation, dans la viticulture comme ailleurs. On n’a plus le temps, le maître mot est celui de l’accélération. Relever des défis, c’est faire avancer la technologie et se l’approprier, autour des besoins sociaux, sociétaux.
Pour justement mieux se l’approprier et la développer au service des entreprises, une quarantaine de conférences professionnelles se sont tenues en trois jours. Sur des thématiques environnementales, de techniques culturales, économiques, elles ont rassemblé à chaque fois cinquante à cent personnes. En y ajoutant les mini-conférences organisées sur certains stands, le visiteur avait de quoi faire pour s’informer des évolutions de la filière, et rentrer chez lui des idées plein la tête.
Sylvain Desgroppes