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Les agriculteurs de plus en plus adeptes du web social

Le web est en plein essor dans le monde agricole et notamment l'utilisation des réseaux sociaux.

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Les agrinautes(1) sont-ils prêts à  utiliser les réseaux sociaux ? » était le thème du grand débat du SYRPA au Space cette année. Diverses questions ont été soulevées telles que pourquoi les agriculteurs sont-ils encore timides pour se servir des réseaux sociaux professionnels, les forums seraient-ils plus adaptés à  l'échange entre professionnels, pourquoi les institutionnels et les firmes sont-ils encore frileux pour communiquer sur les réseaux sociaux ? Autant d'interrogations auxquelles ont tenté de répondre les intervenants de ce débat. Pour les aider, les grandes lignes de l'enquête 2010 « Agrinautes êtes-vous innovateurs ? » (lire zoom ci-dessous) ont été présentées par Christian Gentilleau de Ticagri. Cette étude permet de dresser une carte des usages et besoins des agriculteurs en 2010 ainsi que leur évolution par rapport à  2009. Nouveaux usages et comportements Selon les résultats de cette enquête, publiés cette année, le web social (blogs, partage de vidéo, forums, réseaux sociaux) est en plein essor dans le monde agricole. Ainsi, un tiers des agrinautes est déjà  utilisateur d'un réseau social. Ce chiffre est en constante augmentation. Mais l'usage des sites communautaires reste, en agriculture, l'affaire des jeunes générations. Chiffre à  l'appui, 75 % des moins de trente ans se servent des réseaux sociaux. De plus, les agriculteurs présents sur ces réseaux y sont d'abord pour un usage privé et dans une moindre mesure, professionnel. Mais la frontière est mince. Avec l'apparition des nouvelles technologies, le travail a été apporté à  la maison. Aujourd'hui, c'est l'inverse : elles apportent la maison au travail. Effet de contagion « Autre remarque : depuis un an, on constate un aspect nouveau dans les usages et les comportements des utilisateurs de la Toile : l'utilisation, notamment chez les jeunes, des forums et réseaux sociaux comme un outil de recherche, avant google », observe Christian Gentilleau. Les agrinautes emploient donc les sites communautaires pour échanger des idées, soumettre des projets Le trafic sur ces forums agricoles a d'ailleurs doublé en un an. « On peut s'attendre à  un phénomène de contagion », continue Christian Gentilleau. Face à  ces nouveaux comportements, certains créent des blogs professionnels comme par exemple pardessuslahaie.net, ouvert le dimanche 4 septembre dernier à  l'initiative du réseau Trame. Frilosité et maîtrise de l'information Les institutions professionnelles restent quant à  elles très timorées, du fait de la non-maîtrise de l'information qui circule sur les sites communautaires. Pour Roger Le Guen, sociologue et professeur à  l'ESA d'Angers, « Internet représente pour les agriculteurs, un moyen supplémentaire pour rechercher de nouvelles solutions, face à  une société qui les interpelle directement. Exposé à  une pression énorme, il est normal que l'agriculteur sorte de son secteur et utilise les réseaux. Il peut alors se créer des ponts entre les différentes productions ». D'ailleurs, l'étude révèle que pour 66 % des agrinautes interrogés, les dernières technologies sont indispensables pour s'adapter aux nouvelles contraintes du métier. Les intervenants se sont en tout cas accordés sur le fait qu'il était nécessaire d'être présents sur les sites communautaires pour accompagner le changement qui est en marche.  1. Les agriculteurs régulièrement utilisateurs d'Internet et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). 
Cyrielle Delisle

Enquête nationale
NTIC Agriconseil a réalisé, pour la quatrième année consécutive, avec IDDEM (Institut d'études et de sondages), une enquête en ligne auprès d'Agrinautes.
Au total, plus de 3.000 personnes se sont connectées sur le site entre juillet et août 2010. Au final, 1 196 réponses ont été prises en compte. Les données ont été corrigées et pondérées selon l'enquête AGRESTE 2007 publiée en octobre 2008. Cette étude publique donne une carte du type des exploitations connectées : données structure (orientation, taille, productions) et données exploitant (àge, formation).
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