Les mesures de biosécurité, seul rempart au virus de l’influenza aviaire
La détection de nouveaux cas dans notre région confirme la nécessité d’une extrême vigilance et du strict respect des règles de biosécurité. Des zones de protection (3 km) et de surveillance (10 km) ont été fixées par arrêtés interpréfectoraux autour des foyers.
Dans un but de protection des élevages et de lutte contre la propagation de la maladie, les préfets et les instances sanitaires des départements concernés appellent tous les acteurs — éleveurs, chasseurs, propriétaires particuliers de basses-cours, autres détenteurs d’oiseaux, vétérinaires — à faire preuve d’une extrême vigilance et à respecter scrupuleusement les règles de biosécurité.
Dans les communes classées en zones de protection et de surveillance, les mesures suivantes s’appliquent:
- Tous les mouvements de volailles sont strictement interdits,
- Les volailles de basses-cours doivent impérativement être confinées dans les bâtiments ou des enclos avec pose de filets sur le dessus,
- Interdiction de tout transport d’oiseaux vivants (y compris vers l’abattoir), de fumiers et de lisiers à l’intérieur, en provenance ou à destination de ces zones.
- Les rassemblements de volailles (foires, marchés, expositions) sont interdits, la chasse aux gibiers à plumes et leurs lâchers sont interdits.
Des patrouilles renforcées sur zone seront effectuées par la gendarmerie nationale pour contrôler l’effectivité de ces interdictions.
Rappel des règles de biosécurité
Les autorités sanitaires réitèrent leur appel à respecter scrupuleusement les consignes suivantes.
» Concernant les bâtiments, enclos et parcours extérieurs
- Délimiter et identifier clairement le site d’élevage: panneaux, clôtures, barrières, clôtures en bon état des parcours.
- Protéger les bâtiments et les silos d’aliments des entrées d’autres animaux: oiseaux, carnivores, rongeurs.
- Installer un sas hygiène à l’entrée des bâtiments et parcours permettant aux personnes entrant sur les lieux de changer de tenue, de se laver et désinfecter soigneusement les mains et les chaussures.
- Distribuer l’alimentation et l’eau à l’intérieur des bâtiments ou empêcher leur accès aux autres animaux.
- Supprimer les mares et points d’eau stagnante des parcours.
- Avoir du matériel facilement nettoyable et désinfectable.
- Nettoyer et désinfecter les matériels après chaque utilisation. Le faire avant et après pour le matériel mis en commun.
- Prévoir un système de nettoyage et désinfection des roues et bas de caisse des véhicules.
- Réaliser un nettoyage et une désinfection approfondis entre chaque bande et respecter un vide sanitaire adapté à chaque système d’élevage.
» Concernant les personnes
- Interdire strictement l’accès de l’élevage et des bâtiments aux personnes, à l’exception de l’éleveur et de son personnel (soins, alimentation, abreuvement des animaux, mouvements des animaux) et d’autres professionnels (vétérinaire).
- Revêtir une tenue spécifique jetable, ou dédiée à chaque bâtiment ou parcours, avant de pénétrer dans les locaux ou parcours et se laver et désinfecter soigneusement les mains et les bottes (pédiluve).
- Se changer à la sortie et se laver et désinfecter à nouveau les mains et les chaussures.
» Concernant les véhicules
- Stationner tous les véhicules à l’extérieur du site.
- N’autoriser l’entrée que pour les cas spécifiques (livraison ou embarquement d’animaux, livraison d’aliment ou de gaz) et après nettoyage et désinfection des bas de caisse et des roues. Faire de même à la sortie.
- Les véhicules des entreprises (fabricants d’aliment, transport d’animaux, abattoirs, équarrissage…) sont entièrement nettoyés et désinfectés après chaque déchargement.
» Concernant les déchets et effluents
- Stocker les cadavres d’animaux dans des conteneurs étanches placés à l’extérieur du site d’élevage. Le véhicule de l’équarrisseur n’a pas à y pénétrer pour charger.
- Couvrir les fosses à lisier si possible.
- Dans les élevages touchés par la maladie, les fumiers et lisiers font l’objet d’une gestion spécifique assurant leur hygiénisation (méthanisation, compostage, stockage prolongé).
- Dans les autres, si la voie de méthanisation est impossible, brasser le lisier dans la fosse et l’épandre à l’aide de matériel réalisant un enfouissement direct.
- Épandre les fumiers après hygiénisation selon les techniques de «tas chaulé» ou de compostage.
- Dans tous les cas, nettoyer et désinfecter soigneusement le matériel d’épandage et les fosses à lisier après vidange.
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