Les premières orientations de Julien Denormandie
Le nouveau ministre de l’Agriculture dévoile peu à peu ses priorités, annonçant un travail particulier sur les «circuits courts» et les «inégalités alimentaires».
Les circuits courts, «ce doit être un élément fort du plan de relance», a annoncé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie lors de sa visite au marché de Rungis le 17 juillet. Car, ajoute-t-il, «les circuits courts, c’est l’alimentation française». Interrogé par Agra Presse, le nouveau ministre de l’Agriculture précise que ce soutien aux circuits courts passera plutôt par des soutiens à l’investissement. Le fléchage précis est encore en discussion.
Plan de relance
La veille, le Premier ministre s’était exprimé en ce sens dans un entretien accordé au journal Le Parisien. Questionné sur le sort de l’agriculture, Jean Castex avait affirmé que dans le cadre du plan de relance, «nous allons cibler les aides, les financements pour que nos modes de consommation évoluent et privilégient les circuits courts. Nous devons tout faire pour consommer français et de qualité.»
En écho, à Rungis, le ministre de l’Agriculture a également appelé à «manger français», soulignant la qualité de l’alimentation française, «la plus belle au monde». Enfin, il a évoqué le besoin de «politiques sociales» pour lutter contre «les inégalités alimentaires», annonçant qu’il fera «très vite» des propositions sur le sujet. Julien Denormandie a également mis en avant un objectif de «souveraineté agricole et alimentaire» dans le cadre du plan de relance.
Territoires et stabilité budgétaire
La veille, c’est avec l’image d’un ministre «très à l’écoute» que le président de l’APCA (chambres d’agriculture), Sébastien Windsor, est ressorti de son entretien avec le nouveau locataire de la Rue de Varenne. L’agriculteur de Seine-Maritime est notamment satisfait de ses échanges sur le renouvellement à venir du contrat d’objectifs entre l’État et le réseau consulaire : «Il semble attaché, comme nous, à la stabilité budgétaire. Il nous a dit qu’il se battait pour la défendre.»
Même satisfecit sur la présence de l’agriculture dans le plan de relance, la défense du budget de la politique agricole commune, ou sur le dossier de la gestion des risques : «Il a une vision intéressante et équilibrée. Il est attaché au système assurantiel, mais ne mise pas tout là-dessus.»
Enfin, Sébastien Windsor note que le nouveau ministre de l’Agriculture est, à l’instar du nouveau Premier ministre, attaché à la question des territoires : «Nous avons parlé des plans alimentaires territoriaux (PAT) et des contrats de transition écologique (CTE), dans lesquels il pourrait y avoir un volet agricole», souligne Sébastien Windsor.