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Prix du lait : la conjoncture justifie une hausse

À l'approche du quatrième trimestre 2013, les entreprises laitières et coopératives vont annoncer leur prix d'achat du lait pour la fin d'année et les éleveurs les attendent de pied ferme.

file-Dans une lettre ouverte aux laiteries du Sud-Ouest, le président de la FDPL des Pyrénées-Atlantiques,  François Lavigne réclame une augmentation sensible du prix du quatrième trimestre. © Le Sillon
Dans une lettre ouverte aux laiteries du Sud-Ouest, le président de la FDPL des Pyrénées-Atlantiques, François Lavigne réclame une augmentation sensible du prix du quatrième trimestre. © Le Sillon
La conjoncture mondiale tire les prix du lait à  la hausse du fait de la baisse de la collecte dans les grands bassins de production tels que la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou encore l'UE et face à  une demande toujours plus forte. «Cette conjoncture positive des marchés doit profiter aux producteurs et permettre une augmentation nette du prix du lait, souligne François Lavigne, président de la FDPL des Pyrénées-Atlantiques, et ce, même si les entreprises sont réticentes». Depuis le début de l'année, alors que les producteurs subissent de plein fouet une forte augmentation des charges, chaque entreprise applique son propre système de fixation des prix induisant des écarts de prix importants (entre janvier et septembre les prix selon les laiteries vont, sur le bassin Sud-Ouest, de 321 à  337€/1000l) Des écarts inacceptables « Ces écarts sont inacceptables, souligne François Lavigne. Les actions menées par les producteurs l'hiver dernier nous ont permis de faire reconnaître la légitimité de nos revendications de prise en compte de l'évolution des charges dans le prix du lait. L'accord du 26 avril entre les producteurs, transformateurs et distributeurs, sous l'égide du médiateur, a permis d'obtenir +25€/1000l sur le deuxième trimestre pour les producteurs en complément de l'application des indicateurs de marchés». Cependant, face à  l'attitude et aux annonces de certaines entreprises, le président de la FDPL64 appelle les producteurs à  rester «vigilants et mobilisés». La FNPL a mis au point un observatoire des prix à  la production qui permet à  chaque région de déterminer les prix attendus sur le 4e trimestre en fonction des derniers indicateurs interprofessionnels connus et des perspectives de marchés (en tenant compte des 25€ du deuxième trimestre). 343€/1.000l de moyenne annuelle La FRPL Sud-Ouest a ainsi calculé le prix de base (hors flexibilité, hors prime et hors qualité) que devraient toucher les producteurs pour 2013 pour atteindre au moins 343€/1000l de moyenne annuelle. Ainsi, selon les prix pratiqués par les entreprises depuis le début d'année, la moyenne du 4e trimestre doit atteindre pour Bongrain 394€/1.000l, 373€ pour 3A Coop, 365€ pour Danone et plus de 400€ pour Haize Hegoa, autour de 415€ pour Onetik-berria et 445 € pour la CLPB. «Le prix moyen payé aux producteurs doit au moins atteindre 343€/ 1000l sur l'année 2013 et ceci n'est pas un prix politique» insiste F. Lavigne. Ce prix est le reflet du contexte économique actuel (produits industriels, prix allemands). Cette hausse du prix est indispensable pour les éleveurs et elle devra se poursuivre sur l'année 2014 pour permettre aux producteurs de retrouver de la trésorerie, perdue en 2009 et ainsi pouvoir se projeter vers l'avenir. De plus, le travail sur le lien entre prix du lait et charges doit aussi se poursuivre au travers de la future loi d'avenir. Non respect des engagements Aujourd'hui, il sera possible, gràce à  l'observatoire mis en place par la FNPL, de vérifier quelles entreprises respectent les indicateurs contractuels et celles qui décident unilatéralement du prix payé. Force est de constater que dans les autres pays européens, les entreprises laitières appliquent un prix qui est le reflet fidèle de l'évolution actuellement très favorable des marchés. En France, malgré leurs engagements contractuels, «les entreprises se moquent des éleveurs déplore F. Lavigne. Elles font leur cuisine à  leur sauce, au détriment des producteurs et tentent de justifier encore une fois cette attitude inacceptable en prenant la grande distribution comme bouc émissaire». La transformation laitière française dénonce les méthodes des GMS à  leur égard, «or elle les applique à  l'encontre des producteurs de lait!», déplore le président de la FDPL qui prévient : «Nous espérons que les laiteries feront les bons choix et respecteront leurs engagements sans quoi la colère des campagnes risque d'être terrible». N. D.
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