Restauration scolaire : un nouveau débouché à construire
Cantines scolaires ou hôpitaux représentent une vraie opportunité
pour les produits bio et sous signe de qualité.
À l'occasion de la journée des maires de la Foire de Pau, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques a organisé, le lundi 10 septembre, une conférence-débat consacrée aux circuits courts, les produits de qualité, l'agriculture biologique et l'approvisionnement de la restauration collective. Consciente de l'enjeu, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques a pris ce dossier à bras-le-corps, en désignant son « monsieur circuits-courts » en la personne de Jean-Pierre Goiti. De plus, ses services techniques accompagnent les porteurs de projets.
La restauration collective semble de plus en plus demandeur de produits de qualité. Ce virage offre donc indéniablement aux éleveurs et producteurs une nouvelle corde à leur arc. Aujourd'hui, il suffit de mettre les relais en place afin que l'objectif d'alimenter les cantines scolaires ou les hôpitaux devienne réalité. Un marché à saisir
Cependant, rien n'est simple. Par exemple, une étude portant sur 214 exploitations labellisées en agriculture biologique, seulement 12 d'entre elles se sont engagées dans cette voie. L'objectif de 20% de produits bio dans les commandes en 2012, préconisé par le Grenelle de l'environnement, demande à être confirmé.
« Le marché de la restauration collective reste en attente car si l'offre comporte une variété de produits, les outils de transformation locaux font parfois défaut », note Ludivine Mignot, responsable du dossier bio à la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Il convient, tout de même, de rester optimiste. En effet, une enquête menée auprès de 500 producteurs révèle un intérêt important pour l'approvisionnement de restaurants scolaires, d'entreprises, d'hôpitaux ou pour l'armée et les prisons. Cent dix-huit producteurs référencés (538 références produits) et une demande de 911 restaurants collectifs (un potentiel de 34 000 repas en 2007), voilà qui n'est pas rien !
Reste que la capacité à fournir en quantité et en qualité semble représenter une contrainte. Ces contraintes viennent tout aussi bien de la demande si l'on considère les établissements en gestion concédée, le besoin d'outils pour simplifier l'approvisionnement ou encore un manque de coordination des diverses initiatives.
En résumé, l'acheminement des produits locaux vers la restauration collective nécessite encore de nouveaux engagements dans l'harmonisation entre l'offre et la demande. Philippe Delvallée Circuits courts : une grande diversité de structures
Actuellement, on sait que 10% des exploitations d'Aquitaine diversifient leur activité. Cependant, «90% des exploitations en circuits courts ne mobilisent qu'un seul type de commercialisation (vente à la ferme, sur les marchés et à un commerçant détaillant) » commente Jean-Luc Lafargue, de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. « En 2011, sur 106 installations, 50 avaient un projet concernant les circuits courts », insiste le technicien de la chambre. Des projets également confortés par des réseaux collectifs de commercialisation et de promotion, les producteurs étant en demande d'accompagnements spécifiques.
Mais comment affiner cette politique des circuits courts, sachant que d'une part les agriculteurs sont souvent sous signe de qualité avec un cahier des charges rigoureux, et que d'autre part le consommateur semble être de plus en plus avide de produits bio ? Du bio qui, d'ailleurs, peine à se développer. « En juin 2012, seulement 315 exploitations sont répertoriées en agriculture biologique, explique Ludivine Mignot. Les surfaces ont certes augmenté de 7% par rapport à 2009, mais l'on constate une baisse de 3% hors conversion, soit un total de 1,6% de la SAU ».
Même si le bio gagne un peu de terrain (103 exploitations en grandes cultures, 82 en légumes, 58 en fruits, 54 en bovins viande), force est de constater que cette pratique a du mal à se mettre en place. Surtout au regard du coût que cela impose. Les exploitations sont souvent sous certification ou labellisation. Quant aux circuits de commercialisation, l'étude portant sur 214 exploitations en agriculture biologique montre que 210 privilégient la vente directe (175 à la ferme, 147 en livraison, 29 en AMAP et 98 sur les marchés, le cumul étant possible).
La restauration collective semble de plus en plus demandeur de produits de qualité. Ce virage offre donc indéniablement aux éleveurs et producteurs une nouvelle corde à leur arc. Aujourd'hui, il suffit de mettre les relais en place afin que l'objectif d'alimenter les cantines scolaires ou les hôpitaux devienne réalité. Un marché à saisir
Cependant, rien n'est simple. Par exemple, une étude portant sur 214 exploitations labellisées en agriculture biologique, seulement 12 d'entre elles se sont engagées dans cette voie. L'objectif de 20% de produits bio dans les commandes en 2012, préconisé par le Grenelle de l'environnement, demande à être confirmé.
« Le marché de la restauration collective reste en attente car si l'offre comporte une variété de produits, les outils de transformation locaux font parfois défaut », note Ludivine Mignot, responsable du dossier bio à la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Il convient, tout de même, de rester optimiste. En effet, une enquête menée auprès de 500 producteurs révèle un intérêt important pour l'approvisionnement de restaurants scolaires, d'entreprises, d'hôpitaux ou pour l'armée et les prisons. Cent dix-huit producteurs référencés (538 références produits) et une demande de 911 restaurants collectifs (un potentiel de 34 000 repas en 2007), voilà qui n'est pas rien !
Reste que la capacité à fournir en quantité et en qualité semble représenter une contrainte. Ces contraintes viennent tout aussi bien de la demande si l'on considère les établissements en gestion concédée, le besoin d'outils pour simplifier l'approvisionnement ou encore un manque de coordination des diverses initiatives.
En résumé, l'acheminement des produits locaux vers la restauration collective nécessite encore de nouveaux engagements dans l'harmonisation entre l'offre et la demande. Philippe Delvallée Circuits courts : une grande diversité de structures
Actuellement, on sait que 10% des exploitations d'Aquitaine diversifient leur activité. Cependant, «90% des exploitations en circuits courts ne mobilisent qu'un seul type de commercialisation (vente à la ferme, sur les marchés et à un commerçant détaillant) » commente Jean-Luc Lafargue, de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. « En 2011, sur 106 installations, 50 avaient un projet concernant les circuits courts », insiste le technicien de la chambre. Des projets également confortés par des réseaux collectifs de commercialisation et de promotion, les producteurs étant en demande d'accompagnements spécifiques.
Mais comment affiner cette politique des circuits courts, sachant que d'une part les agriculteurs sont souvent sous signe de qualité avec un cahier des charges rigoureux, et que d'autre part le consommateur semble être de plus en plus avide de produits bio ? Du bio qui, d'ailleurs, peine à se développer. « En juin 2012, seulement 315 exploitations sont répertoriées en agriculture biologique, explique Ludivine Mignot. Les surfaces ont certes augmenté de 7% par rapport à 2009, mais l'on constate une baisse de 3% hors conversion, soit un total de 1,6% de la SAU ».
Même si le bio gagne un peu de terrain (103 exploitations en grandes cultures, 82 en légumes, 58 en fruits, 54 en bovins viande), force est de constater que cette pratique a du mal à se mettre en place. Surtout au regard du coût que cela impose. Les exploitations sont souvent sous certification ou labellisation. Quant aux circuits de commercialisation, l'étude portant sur 214 exploitations en agriculture biologique montre que 210 privilégient la vente directe (175 à la ferme, 147 en livraison, 29 en AMAP et 98 sur les marchés, le cumul étant possible).