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Santé : Ni abus, ni restrictions sévères

Graisses hydrogénées, acides gras « trans » diabolisés, chasse au sel, haro sur la viande, méfiance vis-à -vis du pain Attention aux excès en tous genres

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De tout il faut user, mais ne point abuser ». Les dictons ont parfois raison. Et l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), qui donne des indications nutritionnelles dans le cadre du programme national nutrition santé (PNNS), affine toujours ses recherches. L'agence est chargée d'étudier les données scientifiques corroborant les messages nutritionnels. Ses recherches ne sont pas terminées, notamment en ce qui concerne les graisses saturées.
Pour s'y retrouver Le conseil européen de l'information sur l'alimentation (EUFIC) explique : « Pour comprendre les différents types de graisses comme les graisses saturées et insaturées, vous devez connaître un peu de chimie. La plus grande partie des graisses dans notre alimentation et dans le corps sont présentes sous la forme de triglycérides ». Tous les triglycérides sont faits d'une structure en fourche appelée glycérol et de trois blocs de construction appelés acides gras, précise l'EUFIC : « Les acides gras sont classés selon le nombre de doubles liens qu'ils possèdent. Les graisses saturées ne contiennent pas de double lien, les graisses mono insaturées en contiennent un et les polyinsaturées en contiennent deux ou plus. Ces acides gras sont responsables des propriétés physiques de la graisse ».
Selon le conseil, « en général, les graisses saturées sont solides à  température ambiante et sont souvent dérivées de sources animales. La plupart des graisses insaturées sont liquides à  température ambiante et sont généralement des graisses végétales comme les huiles. Le corps peut créer tous les acides gras dont il a besoin sauf deux, connus sous le nom d'acides gras essentiels : l'acide alpha linolénique et l'acide linoléique. Ces acides gras polyinsaturés doivent être fournis dans l'alimentation. »
Pour chasser les idées reçues, il faut savoir que l'équilibre nutritionnel ne se fait pas sur un seul repas ou même sur une journée, mais sur plusieurs jours Et que l'on peut fort bien consommer frites, mayonnaise et religieuse au chocolat sans voir son taux de cholestérol augmenter.
Si tant est que le reste du temps, on mange plus « léger » (avec plus de fruits et légumes et moins de graisses). Le corps a donc besoin de graisse pour bien fonctionner Sans excès, bien sûr, mais si on les élimine complètement, on peut aussi avoir des soucis. Selon l'EUFIC, « toutes les graisses, y compris les graisses saturées, nous apportent une forme concentrée d'énergie. Les graisses jouent également un rôle essentiel dans le transport des vitamines liposolubles (vitamines A, D, E et K) dans l'organisme, et une fois déposées dans les réserves en graisses, elles tapissent et protègent nos organes essentiels ». Il ne faut donc pas les diaboliser.
L'Union européenne s'est d'ailleurs penchée sur les « allégations nutritionnelles et de santé ». Ces messages peuvent être anxiogènes et faire perdre certains repères. Une directive existe pour protéger le consommateur en interdisant toute information inexacte, peu compréhensible ou trompeuse (par exemple qui attribue, à  tort ou sans que cela soit avéré scientifiquement, à  la denrée des vertus médicinales).
Si l'on regarde attentivement, on s'apercevra d'ailleurs qu'une publicité pour une spécialité de yaourt a d'ailleurs été modifiée pour ne plus laisser apparaître un message erroné sur ses bienfaits sur la santé. Et que les graisses sensées éloigner le « méchant » cholestérol ne sont pas une panacée
Myriam Tricoci  Nutrition et cancer On entend beaucoup de chose sur la nutrition. Notamment que l'alimentation aurait une incidence sur le risque de développer un cancer Et qu'il ne faut pas consommer de graisses animales pour éviter ce risque. Le Centre de recherche et d'information nutritionnelles (Cerin) s'est posé la question : la consommation de lipides peut-elle avoir un rapport avec le cancer du sein ? Et indique que des études contradictoires ont été publiées, mais peu d'entre elles se sont focalisées sur les lipides d'origine animale. C'est maintenant chose faite, après la publication d'une synthèse portant sur environ 1 500 articles de la littérature scientifique. Les travaux les plus rigoureux ne permettent pas de mettre en évidence une association entre le cancer du sein et la consommation de graisses animales, qu'elle soit faible ou élevée.
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