Stéphane Travert remplace Jacques Mézard au ministère de l’Agriculture
C’est au normand Stéphane Travert que revient le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation dans le nouveau gouvernement d’Edouard Philippe, annoncé le 21 juin. Jacques Mézard devient quant à lui ministre de la Cohésion des territoires.
Stéphane Travert, député de la Manche, a été nommé le 21 juin ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation dans le deuxième gouvernement d’Édouard Philippe. Élu député en 2012 sous les couleurs du Parti socialiste, il rejoint le mouvement d’Emmanuel Macron en octobre 2016 et est réélu dans sa circonscription avec l’étiquette de La République en marche le 18 juin.
Lors de la passation de pouvoirs, le nouveau ministre, âgé de 47 ans, a souligné sa «grande fierté» de «porter une agriculture forte, qui innove, qui investit», et affiché son intention de défendre un modèle agricole français. Un modèle «que nous devons sans cesse renouveler et promouvoir pour sa richesse», y compris à l’international, tout en veillant à ce que les différentes formes d’agriculture «ne viennent pas se confronter mais soient en harmonie», estime-t-il.
Quant à la méthode de travail, «ce ministère sera un ministère de dialogue, de concertation, d’entente», a-t-il également précisé. Les professionnels agricoles de la Manche qui ont travaillé avec lui saluent en effet sa capacité d’écoute.
Les États généraux restent une priorité
Parmi les principaux chantiers ouverts par Jacques Mézard, qui lui a précédé et devient ministre de la Cohésion des territoires (à la place de Richard Ferrand), les États généraux de l’alimentation seront une priorité. Ils devront, pour Stéphane Travert, permettre que «nos producteurs puissent enfin gagner les prix de ce qu’ils travaillent».
Le nouveau ministre s’est dit, par ailleurs, attaché aux questions de ruralité. Il est également à noter que Jacques Mézard sera assisté au ministère de la Cohésion des territoires par un secrétaire d’État, Julien Denormandie. Fidèle d’Emmanuel Macron avec qui il a travaillé à Bercy, ce dernier était secrétaire général adjoint d’En Marche.
«Les priorités agricoles restent identiques», rappelle la FNSEA. Saluant le «volontarisme» de Jacques Mézard, dont la dernière action de son court mandat au ministère de l’Agriculture a été de publier un nouveau calendrier des paiements des aides PAC, la FNSEA a néanmoins tenu à rappeler au nouveau ministre Stéphane Travert l’importance de «redonner au monde agricole les moyens de son développement et de ses missions».
Alléger les contraintes
Dans un communiqué diffusé le 22 juin, l’organisation syndicale insiste sur les deux sujets majeurs pour l’agriculture : les États généraux de l’alimentation et la simplification, qui doivent permettre «de retrouver du revenu dans un meilleur partage de la valeur ajoutée» et de «faire mieux notre métier sans les contraintes administratives d’un autre âge».
La FNSEA rappelle également la nécessité de passer «un double pacte économique et sociétal» pour que les agriculteurs puissent «tirer un revenu digne de leur métier tout en répondant positivement aux attentes de la société».