Bien implanter après l'ensilage
Afin de pallier au déficit fourrager dû à la sécheresse, l'éleveur peut mettre en place une culture dérobée, prairie, sitôt l'ensilage de mais terminé. Quelques conseils pour réussir cette implantation d'automne.
Sur certains élevages, la sécheresse a mis à mal les rendements en herbe et en mais ensilage (- 40 % en moyenne sur mais en culture sèche). Pour compenser le déficit fourrager qui s'annonce, deux solutions s'offrent à l'éleveur. Il peut opter pour une augmentation des surfaces de mais ensilées. Il pénalise alors sa trésorerie puisque c'est autant de mais grain non vendu alors que les cours sont très attractifs. L'implantation de plantes fourragères sur les surfaces libérées par l'ensilage du mais est une alternative intéressante, sous réserve d'être réalisée tôt et dans de bonnes conditions.
Réussir l'implantation
Réussir l'implantation des fourragères est la première condition à satisfaire pour profiter pleinement du potentiel de production et des qualités de l'espèce, ainsi que de la variété semée. Une plante bien implantée produit plus rapidement et pour une plus longue période. Le choix de l'espèce sera réfléchi en fonction des besoins de chacun. Pour rattraper un déficit fourrager ou faire face à un manque de stocks, la solution passera par l'implantation d'espèces à pousse rapide (ray-grass italien, trèfle incarnat, céréales, vesce). Ces fourrages sont exploitables dès 60 jours après le semis. L'objectif est le pàturage dès cet automne si le climat est favorable. Sinon, l'exploitation se fera par ensilage ou enrubannage au printemps. La prairie à base de plantes pérennes (dactyle, fétuque, brome) est plus lente d'installation. Elle produira au printemps prochain. Bien choisir la date de semis, avant le 15 octobre, permet avant tout de limiter les risques de destruction par le gel ou la sécheresse et d'obtenir également des rendements élevés dès les premières exploitations. Les plantes doivent atteindre le stade de 4-5 feuilles pour les graminées ou 2-3 feuilles trifoliées pour les légumineuses avant les premières gelées. L'avantage du semis de fin d'été est qu'il assure un couvert hivernal et que la prairie est productive l'année suivante. Les inconvénients sont le risque de manque d'eau et de gelée. Le sol est plus difficile à travailler qu'en semis de printemps et la réussite est plus aléatoire. La préparation du sol doit être soignée, avec tout d'abord un lit de semence fin et bien émietté car les semences des plantes fourragères, de très petite taille, nécessitent un contact étroit avec la terre pour être humidifiées et germer. Les plus grosses mottes de terre ne doivent pas dépasser 3 cm de diamètre. D'autre part, avant le semis, le sol sera rappuyé avec un passage de « cultipacker », pour éviter les sols soufflés et permettre un semis régulier à 1-2 cm de profondeur. Après le semis, un dernier passage de « cultipacker » est indispensable pour bien rappuyer le sol. Avant, comme après le semis, on devrait pouvoir rouler à vélo sur le lit de semences.
Le ray-grass d'Italie et les hybrides sont des graminées qui peuvent se contenter d'une préparation du sol plus sommaire, voire d'un semis direct. Cependant, la réalisation d'un lit de semences assez fin et surtout bien rappuyé est, comme pour les autres espèces, un gage de levée rapide et homogène. Enfin, concernant la profondeur de semis, les faibles réserves nutritives des semences fourragères nécessitent de placer les graines à 1-2 cm de profondeur maximum. Toutefois, il est important que les semences soient toutes enfouies pour permettre leur germination. Pour cette raison et par souci d'économie de semences, on préférera les semis en ligne. Le semis à la volée est lui aussi réalisable à condition de doubler les doses de semence. Hélian Valdéavero, conseiller bovin lait à la chambre d'agriculture des Landes La bonne espèce
En vue d'optimiser la valorisation des graminées pérennes et d'économiser de l'azote, il est souhaitable de les associer systématiquement avec des légumineuses : trèfle blanc ou du lotier, ou avec une légumineuse majeure (trèfle violet, luzerne).
La prairie multi-espèce associe plusieurs espèces de graminées et de légumineuses. Elle permet un meilleur étalement de la production et plus de résistance aux contraintes d'un territoire. Le choix des espèces et variétés, pour rechercher la complémentarité, est cependant difficile. En outre, l'exploitation d'une telle prairie nécessite une grande technicité afin de valoriser au mieux le fourrage et de préserver la pérennité de la prairie. Il faut faire pàturer rigoureusement avant le stade épiaison des espèces.
Réussir l'implantation des fourragères est la première condition à satisfaire pour profiter pleinement du potentiel de production et des qualités de l'espèce, ainsi que de la variété semée. Une plante bien implantée produit plus rapidement et pour une plus longue période. Le choix de l'espèce sera réfléchi en fonction des besoins de chacun. Pour rattraper un déficit fourrager ou faire face à un manque de stocks, la solution passera par l'implantation d'espèces à pousse rapide (ray-grass italien, trèfle incarnat, céréales, vesce). Ces fourrages sont exploitables dès 60 jours après le semis. L'objectif est le pàturage dès cet automne si le climat est favorable. Sinon, l'exploitation se fera par ensilage ou enrubannage au printemps. La prairie à base de plantes pérennes (dactyle, fétuque, brome) est plus lente d'installation. Elle produira au printemps prochain. Bien choisir la date de semis, avant le 15 octobre, permet avant tout de limiter les risques de destruction par le gel ou la sécheresse et d'obtenir également des rendements élevés dès les premières exploitations. Les plantes doivent atteindre le stade de 4-5 feuilles pour les graminées ou 2-3 feuilles trifoliées pour les légumineuses avant les premières gelées. L'avantage du semis de fin d'été est qu'il assure un couvert hivernal et que la prairie est productive l'année suivante. Les inconvénients sont le risque de manque d'eau et de gelée. Le sol est plus difficile à travailler qu'en semis de printemps et la réussite est plus aléatoire. La préparation du sol doit être soignée, avec tout d'abord un lit de semence fin et bien émietté car les semences des plantes fourragères, de très petite taille, nécessitent un contact étroit avec la terre pour être humidifiées et germer. Les plus grosses mottes de terre ne doivent pas dépasser 3 cm de diamètre. D'autre part, avant le semis, le sol sera rappuyé avec un passage de « cultipacker », pour éviter les sols soufflés et permettre un semis régulier à 1-2 cm de profondeur. Après le semis, un dernier passage de « cultipacker » est indispensable pour bien rappuyer le sol. Avant, comme après le semis, on devrait pouvoir rouler à vélo sur le lit de semences.
Le ray-grass d'Italie et les hybrides sont des graminées qui peuvent se contenter d'une préparation du sol plus sommaire, voire d'un semis direct. Cependant, la réalisation d'un lit de semences assez fin et surtout bien rappuyé est, comme pour les autres espèces, un gage de levée rapide et homogène. Enfin, concernant la profondeur de semis, les faibles réserves nutritives des semences fourragères nécessitent de placer les graines à 1-2 cm de profondeur maximum. Toutefois, il est important que les semences soient toutes enfouies pour permettre leur germination. Pour cette raison et par souci d'économie de semences, on préférera les semis en ligne. Le semis à la volée est lui aussi réalisable à condition de doubler les doses de semence. Hélian Valdéavero, conseiller bovin lait à la chambre d'agriculture des Landes La bonne espèce
En vue d'optimiser la valorisation des graminées pérennes et d'économiser de l'azote, il est souhaitable de les associer systématiquement avec des légumineuses : trèfle blanc ou du lotier, ou avec une légumineuse majeure (trèfle violet, luzerne).
La prairie multi-espèce associe plusieurs espèces de graminées et de légumineuses. Elle permet un meilleur étalement de la production et plus de résistance aux contraintes d'un territoire. Le choix des espèces et variétés, pour rechercher la complémentarité, est cependant difficile. En outre, l'exploitation d'une telle prairie nécessite une grande technicité afin de valoriser au mieux le fourrage et de préserver la pérennité de la prairie. Il faut faire pàturer rigoureusement avant le stade épiaison des espèces.