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Dans les vergers de l’Adour, Garlanpy est au chevet des sols

Face aux problèmes de dépérissement des vergers de kiwi, l’association de producteurs met en avant le rôle des couverts végétaux et d’une bonne structuration des sols.

file-En bordure des Gaves réunis, environ 80 professionnels sont venus écouter les conseils en matière de gestion des sols. Un enjeu majeur au regard des problématiques de dépérissement rencontrées dans certains vergers. © Le Sillon
En bordure des Gaves réunis, environ 80 professionnels sont venus écouter les conseils en matière de gestion des sols. Un enjeu majeur au regard des problématiques de dépérissement rencontrées dans certains vergers. © Le Sillon

L’association de producteurs de kiwis Garlanpy a organisé une journée technique le jeudi 16 septembre à Peyrehorade (Landes). Le rendez-vous, dans les vergers de Laurent Peyres, en bordure des Gaves réunis, a attiré plus de 80 participants professionnels, ainsi qu’une cinquantaine de lycéens venus de l’établissement de Dax-Oeyreluy. Pour mémoire, Garlanpy réunit environ 110 kiwiculteurs du bassin des Gaves, de l’Adour et de la Garonne, pour un total d’environ 400 hectares de plantations. Ils ont pour partenaire commercial la société Sikig, basée à Saint-Etienne-d’Orthe.

Cette journée se voulait articulée autour des thématiques de la vie du sol et le rôle des plantes de restructuration au sein des vergers. Le choix de ces sujets fait bien sûr écho aux problématiques de dépérissement des plantations qui ont pris une ampleur très importante depuis deux campagnes chez de nombreux producteurs du secteur.

«C’est évidemment une question qui agite énormément notre filière en ce moment», confirme Marilyn Cazemajor, productrice sur la commune de Castagnède (64) et nouvelle présidente de l’association de producteurs Garlanpy depuis la fin août. Le phénomène de compaction des sols, lié notamment à des excès d’eau à répétition, a été identifié parmi les causes des asphyxies ou des affaiblissements des plantes.

«Beaucoup de recherches et d’essais sont réalisés actuellement, notamment en partenariat avec le BIK (Bureau interprofessionnel du kiwi)… On se doit de trouver des solutions», poursuit-elle. Dans des vergers touchés, des zones extrêmement tassées entre 20 et 40 centimètres de profondeur, dans lesquelles les racines ne se développent plus, ont été mises en évidence.

100 hectares à planter

Œuvrer en faveur d’une bonne structure de sol apparaît donc, pour l’heure, comme une des principales voies d’amélioration. «Les réflexions autour de la gestion de la matière organique ou des plantes de structurations sont des éléments que nous travaillons déjà au quotidien avec les producteurs. Mais leur importance est renforcée par les problématiques sanitaires actuelles», confirme Franck Gilbert, responsable technique de l’association.

En pratique, le drainage des parcelles et l’évacuation de l’eau, les apports de matières organiques ainsi que la mise en place de couverts végétaux sont les principaux leviers pour intervenir sur la structuration des sols. «Par exemple, nous invitons les producteurs à implanter des couverts dès cet automne avec des mélanges à base de fabacées, de crucifères ou des poacées, poursuit le responsable technique. L’objectif est de parvenir à un complexe permettant l’aération et la fissuration des sols».

Lors de cette journée technique, les participants ont également pu assister le matin à des ateliers techniques. Un profil de sol a notamment été réalisé en présence de Patrice Mahieu, expert sol d’Agro Réseau 64. L’après-midi a été consacrée à la découverte de matériels utilisés en vergers, grâce à la présence de constructeurs et concessionnaires. Les présentations ont également permis de revenir sur les opportunités de plantation. Dans un but de rajeunir les vergers mais aussi pour accompagner la dynamique commerciale de la filière, l’association prévoit la possibilité de planter cent hectares de kiwis verts à très court terme.

F. Brèthes

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