Des investissements par bottes à la Copadax
Les responsables de la Copadax ont invité, le 26 avril, les adhérents de la coopérative à l'inauguration des nouveaux investissements réalisés à l'usine de conditionnement de Castets. Gràce au soutien de l'Europe, la coopérative landaise vient d'étoffer son outil de production avec de nouvelles machines, notamment pour le conditionnement en sachets.
Le président Christophe Paillaugue, au centre, a présenté aux adhérents de la coopérative les investissements réalisés à la station de Castets. La coopérative s'est notamment dotée de deux nouvelles lignes pour le conditionnement en sachets. © Le S
En raison de la pluie abondante qui s'abattait dans les Landes, les producteurs étaient nombreux à y avoir répondu. Mais pour les mêmes raisons, ils n'ont pas pu voir les nouvelles machines en action, les faibles quantités d'asperges récoltées ayant depuis longtemps été conditionnées. Cela n'a pas empêché le président, Christophe Paillaugue, de leur faire visiter l'usine presque fantôme. « Depuis deux ans, nous avons réalisé plus de 600.000 euros d'investissements majeurs », rappelle-t-il.
Face à une demande commerciale qui exige de plus en plus de conditionnements unitaires (environ 40 % des volumes), la coopérative s'est ainsi dotée de deux nouvelles lignes pour le conditionnement en sachets. « En 2010, les bottes représentaient près de 70 % des volumes en petits conditionnements, indique Bruno Larousse, directeur de la station. En 2012, la tendance s'est inversée. Les sachets représentent même 80 % des demandes. C'est une voie intéressante et cela démontre l'intérêt des investissements qui ont été faits ». À mi-saison, 220 tonnes de sachets ont déjà été commercialisées. L'année dernière, sur l'ensemble de la saison, ils ne représentaient que 180 tonnes au total.
Encore du potentiel dans les parcelles
Pour faire face aux prévisions d'augmentation de la production qui tablait sur un apport de quelque 1.800 à 2.000 tonnes cette année, la coopérative a également poussé les murs. Après le déplacement de la ligne dédiée aux carottes fanes, un nouvel appentis et un local emballage, une chambre froide neuve et une cinquième ligne de tri optique des asperges sont venus compléter les capacités de la station, tandis que la chambre froide au niveau du quai d'expédition a été agrandie. Parallèlement, le convoyeur aérien pour distribuer les plateaux en bois a été refait. « Les deux tiers des investissements ont été réalisés via le programme opérationnel, avec des subventions de l'Europe à hauteur de 50 % », souligne Christophe Paillaugue.
Malgré l'importance des travaux déjà engagés, les investissements ne devraient pas faiblir l'année prochaine. Ils concerneront notamment la mise aux normes des chambres froides au niveau des gaz employés, mais surtout le renouvellement des hydrocoolers installés chez les producteurs, dont les premiers ont été installés en 1992. « Nous ne devons pas les négliger si nous voulons conserver la fraîcheur de nos asperges ».
Une campagne très perturbée
En attendant de les remplacer, les asparagiculteurs se concentrent sur la campagne actuelle, très perturbée par les conditions climatiques. « Il y a du retard comme pour tous les autres légumes et produits d'été, note Christophe Paillaugue. Au mois d'avril, nous avons eu plus de deux fois la pluviométrie habituelle, et les asperges poussent au compte-gouttes ». À la fin de la semaine dernière, l'usine de Castets n'en avait ainsi reçu que 900 tonnes. Et avec 320 tonnes, la plus grosse semaine (celle avant Pàques) constitue à elle seule le tiers des apports enregistrés depuis le début de la campagne, le 24 février dernier !
Mais les professionnels restent confiants. « La variété la plus représentée dans le groupement, la Grolim a un potentiel de 10 tonnes à l'hectare, indique Christophe Labrouche, le technicien de la Copadax. Actuellement, elle n'a produit en moyenne que 4,8 tonnes, il y a donc encore du potentiel dans les parcelles. Si la météo s'améliore, il y aura encore des volumes à passer ». La saison pourrait ainsi s'étirer jusqu'à la fin mai, voire sur les deux premières semaines de juin. Si les prix se maintiennent, ce pourra même être une bonne année pour la filière. « Actuellement, ils sont stables depuis la semaine après Pàques, à environ 1 euro de plus que l'année dernière ».
Cécile Agusti
En chiffres
Forte d'un volume de près de deux mille tonnes produites annuellement, la coopérative Copadax fait figure de poids lourd de la filière asperge, en France. Elle compte aujourd'hui une cinquantaine d'adhérents. Son usine de conditionnement est basée à Castets. Il s'agit de la première station de France pour les volumes d'asperges conditionnées. Depuis quatre ans, la coopérative tente de rentabiliser cet outil de production, gràce à une diversification de ses activités. Ainsi, près de 1,5 million de bottes de carottes fanes et 733 tonnes de poireaux ont été conditionnées, en 2011. Cette démarche porte ses fruits, puisqu'elle a permis de prendre en charge environ 11 % des coûts de fonctionnement du centre de conditionnement, lors du dernier exercice.
Forte d'un volume de près de deux mille tonnes produites annuellement, la coopérative Copadax fait figure de poids lourd de la filière asperge, en France. Elle compte aujourd'hui une cinquantaine d'adhérents. Son usine de conditionnement est basée à Castets. Il s'agit de la première station de France pour les volumes d'asperges conditionnées. Depuis quatre ans, la coopérative tente de rentabiliser cet outil de production, gràce à une diversification de ses activités. Ainsi, près de 1,5 million de bottes de carottes fanes et 733 tonnes de poireaux ont été conditionnées, en 2011. Cette démarche porte ses fruits, puisqu'elle a permis de prendre en charge environ 11 % des coûts de fonctionnement du centre de conditionnement, lors du dernier exercice.