Des perspectives commerciales favorables pour le kiwi
Invités par leur coopérative, le mardi 31 août dernier à Labatut, à une réunion d'information technique et économique, les producteurs de kiwis de la Scaap Kiwifruits de France étaient tendus après une saison 2009-2010 difficile. Avec un volume de production en hausse par rapport à l'année précédente, la saison commerciale 2009-2010 s'est étalée de début novembre à fin mai, « ce qui est assez court si on compare à d'autres entreprises qui n'ont fini de vendre leur production que début juillet » note Jean-Baptiste Pinel, le directeur commercial.
Les ventes sont en hausse Les ventes ont elles aussi grimpé, surtout en France où la coopérative augmente ses parts de marché. Il en va de même sur le marché espagnol, le premier client de la Scaap hors de nos frontières. Les exportations vers l'Asie et tout particulièrement vers Taiwan continuent leur progression. Jean-Baptiste Pinel souligne en outre « l'ultradiversification du portefeuille de clients de la coopérative, évitant ainsi les risques liés à une dépendance vis-à -vis d'un ou deux clients ».
Les prix par contre se sont effondrés. En cause, tout d'abord, une énorme production de kiwi italien, 495 000 tonnes, qui avait été sous-estimée en début de saison. Au final, l'offre européenne était 10 % supérieure à celle de 2009, alors que la demande ne progressait que peu en raison de la crise. S'est ajoutée une arrivée précoce, dès le mois d'avril, des fruits de Nouvelle Zélande. « Dans ce contexte très difficile, gràce à notre force de vente et à la qualité de nos produits, nous avons réussi à conserver nos marchés, avec des prix plus élevés que le kiwi italien ». Ainsi, selon les statistiques douanières, le prix de vente moyen départ station fruitière se situait à 0,78 € pour le kiwi italien, contre 1,09 € pour le kiwi français. Par ailleurs, les kiwis sous signe de qualité ont été mieux valorisés, puisqu'en bio le prix est resté stable et en label rouge la baisse n'a été que de 14 %, contre 25 % pour les autres catégories. « Il faut donc progresser sur ces créneaux » a insisté le président.
Pour cette saison 2010, la production s'annonce bonne pour le kiwi Hayward, avec un calibre normal. « C'est une surprise. On s'attendait à une plus petite récolte suite à une année 2009 à fort rendement » a fait remarquer la technicienne de la coopérative, Marie-Pierre Durpaire. Les perspectives sont aussi bonnes pour le Summer kiwi récolté en fin d'été et pour le kiwi jaune, une variété sucrée. Très demandés, ces fruits assurent une meilleure valorisation que le Hayward, mais exigent une plus grande technicité de travail.
Des nouveautés Du côté des nouveautés, après expérimentations, les premières plantations de deux variétés de kiwai ou Kiwi Arguta ont eu lieu cette année, sur 6 ha (onze producteurs). Ce petit kiwi, de la taille d'une grosse cerise, à la peau lisse et verte, sera commercialisé en barquette, dans la gamme petits fruits. Les tests consommateurs sont très positifs. La conduite du verger est assez semblable à celle de la variété Hayward. Le temps de récolte est par contre plus élevé, autour de 15 kg/heure, et se déroule fin août, début septembre. Un prix de 3 à 4 €/kg au producteur est envisageable pour cette production qui peut se conserver 2 à 3 mois.
Afin de préparer au mieux l'année commerciale, la coopérative a effectué sa propre estimation de la récolte italienne 2010. Une chute de la production de 20 à 30 % en zone Nord de l'Italie est prévisible suite aux gelées de l'hiver dernier. Selon le président Lafitte, « cela donne des perspectives commerciales beaucoup plus équilibrées que l'an dernier. On peut raisonnablement espérer que la situation soit beaucoup plus favorable pour les producteurs français ». Dominique Maurel
Les ventes sont en hausse Les ventes ont elles aussi grimpé, surtout en France où la coopérative augmente ses parts de marché. Il en va de même sur le marché espagnol, le premier client de la Scaap hors de nos frontières. Les exportations vers l'Asie et tout particulièrement vers Taiwan continuent leur progression. Jean-Baptiste Pinel souligne en outre « l'ultradiversification du portefeuille de clients de la coopérative, évitant ainsi les risques liés à une dépendance vis-à -vis d'un ou deux clients ».
Les prix par contre se sont effondrés. En cause, tout d'abord, une énorme production de kiwi italien, 495 000 tonnes, qui avait été sous-estimée en début de saison. Au final, l'offre européenne était 10 % supérieure à celle de 2009, alors que la demande ne progressait que peu en raison de la crise. S'est ajoutée une arrivée précoce, dès le mois d'avril, des fruits de Nouvelle Zélande. « Dans ce contexte très difficile, gràce à notre force de vente et à la qualité de nos produits, nous avons réussi à conserver nos marchés, avec des prix plus élevés que le kiwi italien ». Ainsi, selon les statistiques douanières, le prix de vente moyen départ station fruitière se situait à 0,78 € pour le kiwi italien, contre 1,09 € pour le kiwi français. Par ailleurs, les kiwis sous signe de qualité ont été mieux valorisés, puisqu'en bio le prix est resté stable et en label rouge la baisse n'a été que de 14 %, contre 25 % pour les autres catégories. « Il faut donc progresser sur ces créneaux » a insisté le président.
Pour cette saison 2010, la production s'annonce bonne pour le kiwi Hayward, avec un calibre normal. « C'est une surprise. On s'attendait à une plus petite récolte suite à une année 2009 à fort rendement » a fait remarquer la technicienne de la coopérative, Marie-Pierre Durpaire. Les perspectives sont aussi bonnes pour le Summer kiwi récolté en fin d'été et pour le kiwi jaune, une variété sucrée. Très demandés, ces fruits assurent une meilleure valorisation que le Hayward, mais exigent une plus grande technicité de travail.
Des nouveautés Du côté des nouveautés, après expérimentations, les premières plantations de deux variétés de kiwai ou Kiwi Arguta ont eu lieu cette année, sur 6 ha (onze producteurs). Ce petit kiwi, de la taille d'une grosse cerise, à la peau lisse et verte, sera commercialisé en barquette, dans la gamme petits fruits. Les tests consommateurs sont très positifs. La conduite du verger est assez semblable à celle de la variété Hayward. Le temps de récolte est par contre plus élevé, autour de 15 kg/heure, et se déroule fin août, début septembre. Un prix de 3 à 4 €/kg au producteur est envisageable pour cette production qui peut se conserver 2 à 3 mois.
Afin de préparer au mieux l'année commerciale, la coopérative a effectué sa propre estimation de la récolte italienne 2010. Une chute de la production de 20 à 30 % en zone Nord de l'Italie est prévisible suite aux gelées de l'hiver dernier. Selon le président Lafitte, « cela donne des perspectives commerciales beaucoup plus équilibrées que l'an dernier. On peut raisonnablement espérer que la situation soit beaucoup plus favorable pour les producteurs français ». Dominique Maurel