Des techniques simples pour régler son pulvérisateur
En vignoble d’Irouléguy, différents essais de pulvérisation ont été menés pour tester la précision des traitements.
En vignoble d’Irouléguy, différents essais de pulvérisation ont été menés pour tester la précision des traitements.
Une journée technique portant sur la qualité de pulvérisation s’est tenue le 11 août à Saint-Étienne-de-Baïgorry, en présence de nombreux vignerons et techniciens des différents vignobles du département. Organisé par la chambre d’agriculture en collaboration avec Pierre Dufaure, conseiller agroéquipement et viticulture de précision à la chambre de Nouvelle-Aquitaine, ce rendez-vous a permis de présenter l’ensemble des techniques développées pour optimiser les réglages d’un pulvérisateur.
La première d’entre elles consiste à vérifier la bonne répartition de la pulvérisation sur un plan vertical de la végétation. L’objectif est d’avoir une continuité de produit et d’éviter un zébrage, des zones non traitée. À l’aide d’un colorant bleu (adjuvant) et des planches de rives blanches, cette technique permet de vérifier rapidement la répartition de produits sur le plan vertical, suite à la pulvérisation (ou tir) plein champ mais également de contrôler les effets de dérive.
Test en début de campagne
«Du papier photo peut aussi être utilisé», souligne Pierre Dufaure. Coupé en fines bandelettes (8 x 3 cm), ce papier peut être agrafé sur différents niveaux de la végétation ainsi que sur la zone fructifère pour vérifier le bon recouvrement de la pulvérisation. Après un tir au colorant bleu, les deux faces des tickets sont vérifiées afin de valider la bonne qualité de la pulvérisation.
«Ce test, facile et rapide à mettre en place, peut se faire en début de campagne», souligne l’un des techniciens. Il nécessite, au préalable, une vérification des constantes du pulvérisateur : débit, pression, vitesse du tracteur, vitesse de la prise de force.
Une seconde technique dite technique à la fluo (fluorescéine) a été présentée. Cette dernière permet de vérifier la qualité de la pulvérisation sur les zones supérieures et inférieures des feuilles. À l’aide de ce traceur fluorescent — que l’on viendra incorporer à la cuve du pulvérisateur, d’un boîtier, d’un appareil photo ainsi que d’un téléphone portable — il est possible de déterminer la bonne qualité de la pulvérisation. La couverture et la densité des taches de fluo sont ensuite notées pour chaque face des feuilles et donnent une note globale du pulvérisateur. Si elle s’avère être médiocre, des modifications dans les réglages peuvent être apportées.
Cette journée a été l’occasion de présenter les résultats d’essais conduits par la chambre d’agriculture départementale sur l’intérêt de produits de biocontrôle dans l’amélioration de la protection phytosanitaire contre le mildiou.
D’autres journées sur la thématique du réglage du pulvérisateur et de la diminution des effets de dérives seront organisées lors des prochaines campagnes.
S. Derollez et P. Dufaure