La bataille de chiffres sur les prix entre Interfel et Familles rurales
L'interprofession, Interfel, réfute les écarts moyens annoncés par Familles rurales entre les prix du bio et du conventionnel, de 68Â % pour les fruits bio et de 69Â % pour les légumes.
À la suite de la publication d'une enquête de l'association Familles rurales, annonçant une hausse générale des prix des fruits et légumes entre les étés 2009 et 2010, l'interprofession du secteur (Interfel) contre-attaque, récusant de nombreux chiffres.
Le communiqué de l'association est truffé de chiffres, cette contre-attaque se veut donc rigoureusement précise. Interfel, l'interprofession des fruits et légumes frais, conteste avec vigueur les conclusions de l'enquête commandée par l'association Familles rurales, intitulée : « Observatoire des prix â€fruits et légumes†– été 2010 ». Une véritable guerre des chiffres en somme
L'interprofession fustige l'enquête
Les résultats présentés par les Familles rurales font état d'une hausse générale des prix dans le secteur en 2010, comparés aux relevés effectués en 2009. De plus, les productions issues de l'agriculture biologique sont bien plus chères que le non bio, selon le document. Enfin, Familles rurales annonce une baisse des prix cet été, entre les relevés de juin et juillet (enquête menée sur deux semaines: celles du 14 juin et du 12 juillet 2010), de 7,6 % pour les fruits et de 5,6 % pour les légumes.
Les impressions du président de l'Interprofession, Gilles Vignaud ? Il se dit « proprement scandalisé par cette étude non-fondée et partiale », fustigeant un « tissu de contre-vérités » qui mettrait « gravement en péril les professionnels d'une filière à forte résonance sociétale, au moins de par son utilité en matière de santé publique ».
Mais qu'est ce qui échauffe à ce point Gilles Vignaud ? L'interprofession réfute d'abord les écarts moyens annoncés par Familles rurales entre les prix du bio et du conventionnel, de 68 % pour les fruits bio et de 69 % pour les légumes. Ces différentiels amènent l'association à qualifier les fruits et légumes bio de « produits inaccessibles ». Interfel relève, elle, des écarts « bien inférieurs » : 16 % pour les fruits et 23 % pour les légumes. C'est la première année que Familles rurales étudie les productions biologiques.
Et conteste la méthodologie
De plus, l'interprofession fruits et légumes conteste les niveaux de hausses de prix en 2010 présentés par Familles rurales, par rapport à l'année dernière. L'association annonce une hausse de 11,1 % pour les fruits et de 5,5 % pour les légumes non bio. Or, l'interprofession relève de son côté une augmentation moindre pour les fruits (+ 8 %) et supérieure pour les légumes (+ 16 %).
Enfin, globalement, Interfel conteste la méthodologie d'enquête utilisée par Familles rurales pour réaliser son « Observatoire », publié annuellement depuis 2007. Pour l'interprofession, cet observatoire ne couvre qu'une « très courte période » (deux semaines) et ne porte que sur « seulement 38 départements ». Selon Gilles Vignaud, en termes de prix, « seuls les résultats du très sérieux Kantar Worldpanel font office de référence économique ». « Consomm'acteurs »
La Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), agacée par la communication « faisant fi des réalités » de « certaines associations de consommateurs » sur les fruits et légumes, invite les consommateurs à s'exprimer sur la qualité des fruits estampillés du logo « Fruidissi », sur le site www.fruidissi.fr ou encore la page Facebook créée à cet effet. Cet identifiant, réalisé par la profession en 2009, doit permettre aux consommateurs de repérer sur les étals les qualités intrinsèques d'un fruit et aux producteurs de recueillir tous les jours l'avis « de vrais consomm'acteurs ». Le but étant de répondre toujours plus à leurs attentes. En fait, la FNPF se désole surtout des remarques de l'association de consommateurs CLCV sur son site Internet au sujet de la qualité des fruits d'été vendus en GMS, décernant un « peut mieux faire » aux professionnels français à l'issue d'enquêtes-dégustation proposées aux consommateurs. Consciente qu'il existe « autant d'attentes et d'appréciations de la qualité d'un fruit que de consommateurs », la FNPF lui rétorque qu'il s'agit de savoir de quelle qualité on parle : « De nombreux éléments peuvent la définir : le taux de sucre en est un, [] la fermeté, l'origine, les méthodes de production, [] les emplois générés en sont d'autres ».
Le communiqué de l'association est truffé de chiffres, cette contre-attaque se veut donc rigoureusement précise. Interfel, l'interprofession des fruits et légumes frais, conteste avec vigueur les conclusions de l'enquête commandée par l'association Familles rurales, intitulée : « Observatoire des prix â€fruits et légumes†– été 2010 ». Une véritable guerre des chiffres en somme
L'interprofession fustige l'enquête
Les résultats présentés par les Familles rurales font état d'une hausse générale des prix dans le secteur en 2010, comparés aux relevés effectués en 2009. De plus, les productions issues de l'agriculture biologique sont bien plus chères que le non bio, selon le document. Enfin, Familles rurales annonce une baisse des prix cet été, entre les relevés de juin et juillet (enquête menée sur deux semaines: celles du 14 juin et du 12 juillet 2010), de 7,6 % pour les fruits et de 5,6 % pour les légumes.
Les impressions du président de l'Interprofession, Gilles Vignaud ? Il se dit « proprement scandalisé par cette étude non-fondée et partiale », fustigeant un « tissu de contre-vérités » qui mettrait « gravement en péril les professionnels d'une filière à forte résonance sociétale, au moins de par son utilité en matière de santé publique ».
Mais qu'est ce qui échauffe à ce point Gilles Vignaud ? L'interprofession réfute d'abord les écarts moyens annoncés par Familles rurales entre les prix du bio et du conventionnel, de 68 % pour les fruits bio et de 69 % pour les légumes. Ces différentiels amènent l'association à qualifier les fruits et légumes bio de « produits inaccessibles ». Interfel relève, elle, des écarts « bien inférieurs » : 16 % pour les fruits et 23 % pour les légumes. C'est la première année que Familles rurales étudie les productions biologiques.
Et conteste la méthodologie
De plus, l'interprofession fruits et légumes conteste les niveaux de hausses de prix en 2010 présentés par Familles rurales, par rapport à l'année dernière. L'association annonce une hausse de 11,1 % pour les fruits et de 5,5 % pour les légumes non bio. Or, l'interprofession relève de son côté une augmentation moindre pour les fruits (+ 8 %) et supérieure pour les légumes (+ 16 %).
Enfin, globalement, Interfel conteste la méthodologie d'enquête utilisée par Familles rurales pour réaliser son « Observatoire », publié annuellement depuis 2007. Pour l'interprofession, cet observatoire ne couvre qu'une « très courte période » (deux semaines) et ne porte que sur « seulement 38 départements ». Selon Gilles Vignaud, en termes de prix, « seuls les résultats du très sérieux Kantar Worldpanel font office de référence économique ». « Consomm'acteurs »
La Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), agacée par la communication « faisant fi des réalités » de « certaines associations de consommateurs » sur les fruits et légumes, invite les consommateurs à s'exprimer sur la qualité des fruits estampillés du logo « Fruidissi », sur le site www.fruidissi.fr ou encore la page Facebook créée à cet effet. Cet identifiant, réalisé par la profession en 2009, doit permettre aux consommateurs de repérer sur les étals les qualités intrinsèques d'un fruit et aux producteurs de recueillir tous les jours l'avis « de vrais consomm'acteurs ». Le but étant de répondre toujours plus à leurs attentes. En fait, la FNPF se désole surtout des remarques de l'association de consommateurs CLCV sur son site Internet au sujet de la qualité des fruits d'été vendus en GMS, décernant un « peut mieux faire » aux professionnels français à l'issue d'enquêtes-dégustation proposées aux consommateurs. Consciente qu'il existe « autant d'attentes et d'appréciations de la qualité d'un fruit que de consommateurs », la FNPF lui rétorque qu'il s'agit de savoir de quelle qualité on parle : « De nombreux éléments peuvent la définir : le taux de sucre en est un, [] la fermeté, l'origine, les méthodes de production, [] les emplois générés en sont d'autres ».