La France, leader semencier
La France a exporté pour 1,42 milliard d'euros de semences et plants lors de la campagne 2012-2013, en hausse de 15%. Ce qui la place au premier rang des exportateurs devant les États-Unis et les Pays-Bas, annonce le GNIS (interprofession).
La France a exporté pour 1,42 milliard d'euros de semences et plants lors de la campagne 2012-2013, en hausse de 15 %. Cette performance la place au premier rang des exportateurs devant les États-Unis et les Pays-Bas. © Réussir
Cette performance représente «l'équivalent de vingt Airbus A320», met en avant un communiqué diffusé le 18novembre dernier. Le solde de la balance commerciale, en progression de 26%, atteint le record de 835,8millions d'euros gràce au «net ralentissement opéré sur les importations», précise le communiqué.
«La France est installée dans le peloton de tête depuis longtemps», signale le directeur des relations extérieures du GNIS, François Burgaud. Ce dernier rappelle qu'avant de devenir leader l'an dernier, elle a campé huit années durant sur la deuxième marche du podium. Les entreprises de la filière «rayonnent sur plus de 150 pays», précise le communiqué du GNIS.
Mais et tournesol tirent l'export
Ce sont les semences de mais (+125 millions d'euros) et de tournesol (+48 millions d'euros) qui tirent l'export, aussi bien en volume qu'en valeur, totalisant à elles seules 776 millions d'euros, soit plus de la moitié du total des ventes à l'étranger. «La filière a su s'organiser pour répondre à une demande forte des marchés français, européen et pays tiers, suite aux accidents climatiques survenus ces deux dernières campagnes», explique le GNIS. Viennent ensuite les semences potagères et les pommes de terre.
Si l'UE reste la première zone cliente (près de 70% des ventes), l'export augmente de 16,5% vers les pays tiers, avec lesquels un record est enregistré pour le solde des échanges (250 millions d'euros). Pourtant l'import affiche aussi une forte hausse (21%) en vue de répondre à la demande en productions de contre-saison d'espèces de printemps (mais, tournesol), liée aux ressemis.
La croissance des ventes à destination de la CEI occidentale, première zone cliente hors UE (176 millions d'euros), ne faiblit pas (+31%). Les exportations reprennent un rythme soutenu sur le Maghreb (+20%). Vers l'Afrique sub-saharienne (28 millions d'euros), elles continuent d'afficher une croissance remarquable (+12%), gràce aux plants de pomme de terre et aux potagères.
Néonicotinoides: inquiétude du GNIS
En revanche, le solde des échanges continue de se dégrader concernant nos partenaires Outre-Atlantique: - 22,4millions avec les États-Unis et - 38,5millions avec l'Amérique latine, «principale région qui fournit la France en productions de contre-saison d'espèces de printemps».
Mais le GNIS s'inquiète surtout de la réglementation européenne, qui a suspendu au printemps l'usage de trois insecticides de la famille des néonicotinoides, jugés néfastes pour les abeilles. Cela risque, d'après François Burgaud, de détourner certains clients des semences européennes si elles ne sont plus traitées.