La mise à l'herbe, un moment clef du pàturage
Une erreur courante est de làcher le bétail tardivement, par crainte de manquer d'herbe en sortant les animaux trop tôt, ou de revoir le mauvais temps. Attendre que l'herbe soit suffisamment haute pour démarrer sa saison de pàture aura cependant pour conséquence de se faire dépasser par la pousse lorsqu'elle sera explosive, d'où en décolera des entrées trop tardives dans les parcelles suivantes, et un gaspillage de l'herbe disponible par refus et piétinement. Cette erreur d'exploitation se répercutera sur toute la saison de pàturage, voire sur les suivantes.
Réussir sa saison de pàturage, c'est-à -dire garder des performances animales optimales et une prairie productive et en bon état, impose de respecter quelques règles simples. Elles ne sont cependant pas toujours évidentes à mettre en oeuvre. La mise à l'herbe est notamment une période clef, pour les animaux et pour les prairies.
Retarder la mise à l'herbe amènera à ne pas valoriser toute la végétation produite. Il est donc primordial de sortir le bétail le plus tôt possible (idéalement après un repos hivernal de deux mois des prairies), dès que les conditions climatiques et de portance du sol le permettent, et sans attendre une hauteur de végétation supérieure à 7 – 8 cm.
Ce pàturage précoce, qui est en fait un « prépàturage » à effectuer assez rapidement sur plusieurs parcelles, présente en effet de nombreux avantages. Il permet ainsi : » D'assurer une transition alimentaire avec la ration hivernale. Pour cela, quelques préconisations doivent être respectées (lire ci-dessous). L'herbe de printemps contient davantage de sucres solubles et de matières azotées qu'une ration hivernale, mais beaucoup moins de matières sèches. Son assimilation demande une adaptation de la flore de la panse des ruminants. Celle-ci nécessite environ trois semaines. Cependant, si la météo impose un retour temporaire à l'étable, ou au contraire d'écourter la transition alimentaire pour suivre la pousse d'herbe, ce serait, passés de faibles effets immédiats, sans conséquence à long terme sur le troupeau. L'INRA a réalisé des travaux en ce sens sur des troupeaux de vaches laitières. » De nettoyer les parcelles avant la pleine pousse (diverses en feuilles de graminées, non encore trop dures pour être pàturées), et de favoriser les légumineuses, qui sont des plantes de lumière. » De favoriser aussi la densification du gazon, gràce au tallage des graminées, et d'améliorer la qualité du fourrage en orientant la végétation à faire des repousses plus courtes en tiges et plus feuillues. C'est la technique du déprimage, ou pàture de l'herbe sans entamer le futur épi en cours de montaison dans la gaine. Pour décaler l'organisation des foins et optimiser sa qualité, il est intéressant de faire déprimer quelques-unes des parcelles destinées à la fauche. Cette pratique est très courante dans les systèmes allaitants traditionnels » D'étaler la pousse de l'herbe pour la période de plein pàturage. » De valoriser une herbe de bonne qualité et très digeste, en économisant les stocks et les concentrés.
En conclusion, il ne faut donc pas craindre de sortir dès à présent les animaux (même les vaches) quelques heures par jour, si ce n'est déjà fait en zone de plaine et piémont. Cela doit être réalisé sur les parcelles les plus saines et sans attendre une hauteur de végétation supérieure à 7 - 8 cm.
Le manque d'eau ne permet pas des volumes d'herbe disponibles encore très abondants mais la pousse est déjà visible. Les délais de repousse, par contre, seront conditionnés aux pluies à venir. Marie-Claude Mareaux, chambre d'agriculture des Pyrenees-Atlantiques Tél. : 05 59 80 69 92, www.pa.chambagri.fr, mc.mareaux@pa.chambagri.fr Article réalisé avec le concours financier du fonds européen Feader
Ce pàturage précoce, qui est en fait un « prépàturage » à effectuer assez rapidement sur plusieurs parcelles, présente en effet de nombreux avantages. Il permet ainsi : » D'assurer une transition alimentaire avec la ration hivernale. Pour cela, quelques préconisations doivent être respectées (lire ci-dessous). L'herbe de printemps contient davantage de sucres solubles et de matières azotées qu'une ration hivernale, mais beaucoup moins de matières sèches. Son assimilation demande une adaptation de la flore de la panse des ruminants. Celle-ci nécessite environ trois semaines. Cependant, si la météo impose un retour temporaire à l'étable, ou au contraire d'écourter la transition alimentaire pour suivre la pousse d'herbe, ce serait, passés de faibles effets immédiats, sans conséquence à long terme sur le troupeau. L'INRA a réalisé des travaux en ce sens sur des troupeaux de vaches laitières. » De nettoyer les parcelles avant la pleine pousse (diverses en feuilles de graminées, non encore trop dures pour être pàturées), et de favoriser les légumineuses, qui sont des plantes de lumière. » De favoriser aussi la densification du gazon, gràce au tallage des graminées, et d'améliorer la qualité du fourrage en orientant la végétation à faire des repousses plus courtes en tiges et plus feuillues. C'est la technique du déprimage, ou pàture de l'herbe sans entamer le futur épi en cours de montaison dans la gaine. Pour décaler l'organisation des foins et optimiser sa qualité, il est intéressant de faire déprimer quelques-unes des parcelles destinées à la fauche. Cette pratique est très courante dans les systèmes allaitants traditionnels » D'étaler la pousse de l'herbe pour la période de plein pàturage. » De valoriser une herbe de bonne qualité et très digeste, en économisant les stocks et les concentrés.
En conclusion, il ne faut donc pas craindre de sortir dès à présent les animaux (même les vaches) quelques heures par jour, si ce n'est déjà fait en zone de plaine et piémont. Cela doit être réalisé sur les parcelles les plus saines et sans attendre une hauteur de végétation supérieure à 7 - 8 cm.
Le manque d'eau ne permet pas des volumes d'herbe disponibles encore très abondants mais la pousse est déjà visible. Les délais de repousse, par contre, seront conditionnés aux pluies à venir. Marie-Claude Mareaux, chambre d'agriculture des Pyrenees-Atlantiques Tél. : 05 59 80 69 92, www.pa.chambagri.fr, mc.mareaux@pa.chambagri.fr Article réalisé avec le concours financier du fonds européen Feader