La rampe gérée par ultrasons
Les automatismes de régulation de la hauteur de rampe favorisent le confort de travail et la qualité d'application dans les parcelles vallonnées.
La progression des largeurs de rampe des pulvérisateurs implique une contrainte croissante dans le suivi de la hauteur de rampe durant les traitements. Dans les parcelles au relief irrégulier, on en vient sans cesse à jouer du correcteur de dévers et de la géométrie variable, si l'on souhaite conserver une hauteur acceptable pour assurer l'efficacité des buses. Cette attention portée sur la rampe se fait bien souvent au détriment du débit de chantier et de la gestion de la pulvérisation. Dans ces conditions, un dispositif de régulation automatique de la hauteur de rampe peut se justifier. Celui-ci assure en effet, selon les fournisseurs, le pilotage du relevage, de la correction de dévers et même de la géométrie variable, en fonction d'une mesure en continu de la hauteur de rampe. Cette dernière est réalisée par l'intermédiaire de capteurs ultrasons, installés sur la rampe, qui détectent la distance la séparant du sol ou de la végétation.
Ce principe de fonctionnement est repris par les six dispositifs du marché : les Français Agrotronix et Caruelle-Séguip, l'Allemand Mà¼ller, le Canadien Norac et les Américains Raven et John Deere. John Deere et Caruelle-Séguip sont les seuls constructeurs de pulvérisateurs à disposer de leur propre système, les quatre autres étant des spécialistes de l'électronique qui adaptent leur système sur tout type d'appareils et qui collaborent avec certaines marques pour des montages d'usine (Mà¼ller avec Amazone, Tecnoma et Lemken, Agrotronix avec Kuhn et Delvano, Norac avec Hardi-Evrard, Berthoud et Kverneland). Un complément à la suspension
Quelques points techniques différencient ces dispositifs. Concernant les capteurs de hauteur, dans tous les cas, chaque demi-rampe en reçoit un. Pour les terrains très accidentés avec des rampes larges, certains proposent en option un deuxième capteur par demi-rampe. Particularité des systèmes Norac et Raven, ceux-ci intègrent un troisième capteur sur le cadre central. Selon les systèmes, d'autres capteurs détectent la position du cadre central, facilitant l'analyse du comportement de la suspension de rampe. Dans les commandes hydrauliques, Norac se démarque également en installant son propre bloc de valves hydrauliques électro-proportionnelles. Quant à Raven, il propose un dispositif hydraulique, alimentant avec une pression variable les vérins de la géométrie variable, qui fonctionne à l'image d'une suspension hydraulique.
Les fonctions de pilotage sont généralement simples. Suivant les marques, elles s'intègrent au boîtier du pulvérisateur ou dans un boîtier dédié. On note la présence de deux modes de détection (sol ou végétation) chez Norac et John Deere, ou encore le relevage automatique de la rampe couplé à l'arrêt de la pulvérisation en bout de champ chez Agrotronix, John Deere
Reste que l'efficacité de ces dispositifs est directement dépendante de la qualité de programmation et de calibrage. Les paramètres de réglage sont spécifiques à chaque appareil et l'automatisme doit pouvoir s'adapter au comportement de la rampe. Une suspension de rampe adaptée à la topographie du terrain est le préalable à tout bon fonctionnement de l'automatisme. La régulation n'est pas là pour corriger un défaut de fonctionnement de la suspension, mais bien pour compléter son travail. Prudence donc avant d'investir dans cet équipement relativement coûteux (3.000 à 8.000 euros selon les fonctions et les constructeurs). Michel Portier
Ce principe de fonctionnement est repris par les six dispositifs du marché : les Français Agrotronix et Caruelle-Séguip, l'Allemand Mà¼ller, le Canadien Norac et les Américains Raven et John Deere. John Deere et Caruelle-Séguip sont les seuls constructeurs de pulvérisateurs à disposer de leur propre système, les quatre autres étant des spécialistes de l'électronique qui adaptent leur système sur tout type d'appareils et qui collaborent avec certaines marques pour des montages d'usine (Mà¼ller avec Amazone, Tecnoma et Lemken, Agrotronix avec Kuhn et Delvano, Norac avec Hardi-Evrard, Berthoud et Kverneland). Un complément à la suspension
Quelques points techniques différencient ces dispositifs. Concernant les capteurs de hauteur, dans tous les cas, chaque demi-rampe en reçoit un. Pour les terrains très accidentés avec des rampes larges, certains proposent en option un deuxième capteur par demi-rampe. Particularité des systèmes Norac et Raven, ceux-ci intègrent un troisième capteur sur le cadre central. Selon les systèmes, d'autres capteurs détectent la position du cadre central, facilitant l'analyse du comportement de la suspension de rampe. Dans les commandes hydrauliques, Norac se démarque également en installant son propre bloc de valves hydrauliques électro-proportionnelles. Quant à Raven, il propose un dispositif hydraulique, alimentant avec une pression variable les vérins de la géométrie variable, qui fonctionne à l'image d'une suspension hydraulique.
Les fonctions de pilotage sont généralement simples. Suivant les marques, elles s'intègrent au boîtier du pulvérisateur ou dans un boîtier dédié. On note la présence de deux modes de détection (sol ou végétation) chez Norac et John Deere, ou encore le relevage automatique de la rampe couplé à l'arrêt de la pulvérisation en bout de champ chez Agrotronix, John Deere
Reste que l'efficacité de ces dispositifs est directement dépendante de la qualité de programmation et de calibrage. Les paramètres de réglage sont spécifiques à chaque appareil et l'automatisme doit pouvoir s'adapter au comportement de la rampe. Une suspension de rampe adaptée à la topographie du terrain est le préalable à tout bon fonctionnement de l'automatisme. La régulation n'est pas là pour corriger un défaut de fonctionnement de la suspension, mais bien pour compléter son travail. Prudence donc avant d'investir dans cet équipement relativement coûteux (3.000 à 8.000 euros selon les fonctions et les constructeurs). Michel Portier