Le kiwi en guerre contre la PSA
La SCAAP Kiwifruits de France conserve son statut de leader national dans la production de kiwis mais s'inquiète quant aux conséquences de la bactérie PSA et de l'apparition de la larve de la metcalfa pruinosa.
À l'approche de l'automne et de la prochaine récolte, deux facteurs de propagation de la bactérie PSA, les vergers de kiwis du sud Adour sont l'objet de toutes les attentions.
Primland, filiale de SCAAP Kiwifruits qui assure la commercialisation des fruits, se mobilise contre les attaques de deux ravageurs interférant dans la bonne marche de la production de kiwis : la bactérie Pseudomonas Syringae Actinidae (PSA) et la larve de la Metcalfa pruinosa. Au siège de Labatut (Landes), on s'inquiète à un tel point que François Lafitte, président de la coopérative, a été nommé à la tête du comité national chargé de la lutte contre la PSA.
« On ne connaît pas réellement la source du problème, explique Patrick Piquin, directeur de la coopérative. Les premiers signes sont apparus en août et septembre 2010 sur un seul verger. Ce que l'on sait, c'est qu'elle fait des ravages en Nouvelle-Zélande, au Chili ou en Chine, plus particulièrement sur les kiwis jaunes ». La variété Hayward, la plus produite dans le monde et par la coopérative (450 ha), semble moins sensible au phénomène. Cependant, force est de constater qu'une nouvelle maladie s'est installée depuis le printemps dernier et que les chercheurs n'ont toujours pas trouvé de solutions pour l'éradiquer. 197 hectares touchés
Au total, ce sont 197 ha qui ont été infectés dans les Landes et le Béarn. « Cependant, s'empresse-t-on de commenter du côté de la SCAAP, cela ne veut pas dire que toutes ces surfaces recensées présentent des dégàts ». Ces derniers se traduisent par un écoulement de la sève obligeant à des recépages, les jeunes vergers étant particulièrement vulnérables.
Pour l'heure, le printemps et l'été ont plutôt été encourageants. « Dans les vergers touchés, nous avons pu recéper et les plantes ont pu se reformer. Ceci s'est particulièrement vérifié sur la variété Summer kiwi. Il faut préciser que les conditions étaient défavorables au développement de la PSA ». L'automne, en revanche, est une période de dévelopement de la contamination. La baisse des températures et l'humidité entraînent la multiplication de la bactérie, et les vents sa propagation. « La récolte est, elle aussi, un facteur d'extension. La PSA ne présente aucun danger si elle reste sur les feuilles. C'est lorsqu'elle rentre dans le bois qu'elle entame son processus de destruction ».
Aussi convient-il de surveiller les feuilles cassées lesquelles signifient autant de plaies laissant porte ouverte à l'envahisseur. « La récolte provoque des cicatrices pédonculaires augmentant les risques sur la production suivante, la PSA s'installant dans les bourgeons ». Pour l'heure, le cuivre reste le seul élément efficace connu en matière de traitement, mais personne ne sait s'il sera suffisant.
Un malheur n'arrivant pas sans l'autre, les kiwiculteurs doivent aussi faire face à l'émergence de la Metcalfa pruinosa annoncée sur le bassin de production très officiellement depuis 2009. Les larves de la cicadelle Metcalfa, insecte piqueur-suceur, s'alimentent de la sève des végétaux.
« Les attaques, précise la technicienne Marie-Pierre Durpaire, se traduisent par l'émission d'une grande quantité de miellat lequel constitue un milieu favorable au développement de fumagine, champignon noir rendant le produit impropre à la commercialisation ». L'an passé, les dégàts étaient peu importants mais, cette année, il est fortement conseillé de surveiller les zones à ronces ou orties de même que le bord des rivières, zones de prédilection de l'insecte. « Au stade adulte, de couleur gris bleuté, possédant 4 points noirs, il ne représente aucun danger ». Luttes combinées
Contrairement à la PSA, les producteurs ne restent pas sans armes. « Des nids de Neodrynius, prédateur spécifique de la Metcalfa, ont été implantés notamment dans les zones de Pau/Aussevielle et Lahontan en Béarn de même que dans les zones de Peyrehorade, Mugron et Labatut dans les Landes ». Vigilance et lutte biologique conjuguées annihilent les effets pervers de la larve.Philippe Delvallée Récolte 2011 précoceQuelque 11.500 tonnes de kiwi Hayward et 1 300 t en variétés nouvelles, tels sont les chiffres annoncés pour la campagne de récolte cette année. Les prévisions actuelles font état d'une production supérieure en volume et en calibre pour toutes les variétés. Ces augmentations sont dues à des facteurs climatiques favorables en 2011, au développement des jeunes plantations réalisées les années antérieures ainsi qu'à l'arrivée de nouveaux producteurs. Les surfaces se répartissent comme telles : 80 % de Hayward (480 ha), 13 % de Summer kiwi (80 ha), 5 % de kiwi jaune (32 ha) et 2 % d'Arguta (11 ha). La floraison a été particulièrement en avance pour le Hayward (11 mai au lieu du 25 en temps normal), la pollinisation bonne. Le calibrage est plus élevé (92 g de moyenne en août soit 8 de plus que l'an passé). Les rendements devraient être plus élevés et la récolte précoce. On retrouve les mêmes tendances pour toutes les variétés.
« On ne connaît pas réellement la source du problème, explique Patrick Piquin, directeur de la coopérative. Les premiers signes sont apparus en août et septembre 2010 sur un seul verger. Ce que l'on sait, c'est qu'elle fait des ravages en Nouvelle-Zélande, au Chili ou en Chine, plus particulièrement sur les kiwis jaunes ». La variété Hayward, la plus produite dans le monde et par la coopérative (450 ha), semble moins sensible au phénomène. Cependant, force est de constater qu'une nouvelle maladie s'est installée depuis le printemps dernier et que les chercheurs n'ont toujours pas trouvé de solutions pour l'éradiquer. 197 hectares touchés
Au total, ce sont 197 ha qui ont été infectés dans les Landes et le Béarn. « Cependant, s'empresse-t-on de commenter du côté de la SCAAP, cela ne veut pas dire que toutes ces surfaces recensées présentent des dégàts ». Ces derniers se traduisent par un écoulement de la sève obligeant à des recépages, les jeunes vergers étant particulièrement vulnérables.
Pour l'heure, le printemps et l'été ont plutôt été encourageants. « Dans les vergers touchés, nous avons pu recéper et les plantes ont pu se reformer. Ceci s'est particulièrement vérifié sur la variété Summer kiwi. Il faut préciser que les conditions étaient défavorables au développement de la PSA ». L'automne, en revanche, est une période de dévelopement de la contamination. La baisse des températures et l'humidité entraînent la multiplication de la bactérie, et les vents sa propagation. « La récolte est, elle aussi, un facteur d'extension. La PSA ne présente aucun danger si elle reste sur les feuilles. C'est lorsqu'elle rentre dans le bois qu'elle entame son processus de destruction ».
Aussi convient-il de surveiller les feuilles cassées lesquelles signifient autant de plaies laissant porte ouverte à l'envahisseur. « La récolte provoque des cicatrices pédonculaires augmentant les risques sur la production suivante, la PSA s'installant dans les bourgeons ». Pour l'heure, le cuivre reste le seul élément efficace connu en matière de traitement, mais personne ne sait s'il sera suffisant.
Un malheur n'arrivant pas sans l'autre, les kiwiculteurs doivent aussi faire face à l'émergence de la Metcalfa pruinosa annoncée sur le bassin de production très officiellement depuis 2009. Les larves de la cicadelle Metcalfa, insecte piqueur-suceur, s'alimentent de la sève des végétaux.
« Les attaques, précise la technicienne Marie-Pierre Durpaire, se traduisent par l'émission d'une grande quantité de miellat lequel constitue un milieu favorable au développement de fumagine, champignon noir rendant le produit impropre à la commercialisation ». L'an passé, les dégàts étaient peu importants mais, cette année, il est fortement conseillé de surveiller les zones à ronces ou orties de même que le bord des rivières, zones de prédilection de l'insecte. « Au stade adulte, de couleur gris bleuté, possédant 4 points noirs, il ne représente aucun danger ». Luttes combinées
Contrairement à la PSA, les producteurs ne restent pas sans armes. « Des nids de Neodrynius, prédateur spécifique de la Metcalfa, ont été implantés notamment dans les zones de Pau/Aussevielle et Lahontan en Béarn de même que dans les zones de Peyrehorade, Mugron et Labatut dans les Landes ». Vigilance et lutte biologique conjuguées annihilent les effets pervers de la larve.Philippe Delvallée Récolte 2011 précoceQuelque 11.500 tonnes de kiwi Hayward et 1 300 t en variétés nouvelles, tels sont les chiffres annoncés pour la campagne de récolte cette année. Les prévisions actuelles font état d'une production supérieure en volume et en calibre pour toutes les variétés. Ces augmentations sont dues à des facteurs climatiques favorables en 2011, au développement des jeunes plantations réalisées les années antérieures ainsi qu'à l'arrivée de nouveaux producteurs. Les surfaces se répartissent comme telles : 80 % de Hayward (480 ha), 13 % de Summer kiwi (80 ha), 5 % de kiwi jaune (32 ha) et 2 % d'Arguta (11 ha). La floraison a été particulièrement en avance pour le Hayward (11 mai au lieu du 25 en temps normal), la pollinisation bonne. Le calibrage est plus élevé (92 g de moyenne en août soit 8 de plus que l'an passé). Les rendements devraient être plus élevés et la récolte précoce. On retrouve les mêmes tendances pour toutes les variétés.