Le report d'herbe sur pied
Le procédé est économique et permet de proposer de l'herbe plus tard dans la saison.
Sont donnés habituellement pour la pàture les repères de hauteurs de végétation de 5 cm (talon) et 15 cm en système tournant, et de 8 cm (cheville) en pàturage continu (lire aussi dans le Sillon de la semaine dernière en page 23). À ces hauteurs références, l'herbe est jeune et feuillue, et la gestion des quantités disponibles sur la totalité du parcellaire à disposition est facilitée, tout en optimisant au mieux une valeur alimentaire optimale.
En période de pleine pousse, à partir de 700°Cj en températures cumulées, la technique du pàturage tournant est la plus efficace pour gérer les volumes d'herbe disponibles, des parcs initialement destinés à la pàture pouvant être sautés et réservés à la fauche, dès que les hauteurs d'herbe ne permettent plus une bonne consommation sans gaspillage par les animaux ou/et pour ne pas être dépassé lors de l'entrée dans les parcs suivants.
Une alternative possible à ce « parcelle à faucher » est la technique du report sur pied : au lieu d'optimiser la valeur de l'herbe disponible par les modes d'utilisation (donc de réserver pour le stock dès que l'herbe durcit), la pàture est simplement reportée à une date ultérieure, en prévision d'un manque d'herbe sur les autres parcelles, et en sachant qu'alors la valeur alimentaire de l'herbe ainsi broutée sera diminuée. Une herbe pour des animaux à moindres besoins
Le procédé est économique (pas de frais, ni de temps passé à la récolte), et permet de proposer de l'herbe plus tard dans la saison, à un moment où la pousse ne sera pas forcément évidente, notamment du fait du ralentissement estival. Cette herbe exploitée tardivement doit cependant être réservée à des animaux à moindres besoins (femelles taries ou non suitées, génisses avec des objectifs de croissance limités, béliers hors période de lutte) ; le maintien du niveau de production laitière demanderait en effet soit une complémentation importante, soit une perte d'état du bétail, pour compenser le manque de densité alimentaire de cette prairie « passée ».
Cette technique de report sur pied est mieux « supportée » par des prairies mixtes, associant graminées et légumineuses. La valeur alimentaire des légumineuses se dégrade en effet moins rapidement que celle des graminées, ce qui permet, même si l'herbe est pacagée tardivement dans son cycle, de tempérer sa baisse de valeur. Elle devrait idéalement être réservée à des parcelles ayant été au préalable fauchées précocement ou étêtées, pour privilégier, disponibles en décalé, les repousses feuillues.
Marie-Claude Mareaux
Avec la participation financière du fonds européen Feader Contact : Marie-Claude Mareaux, Chambre d'agriculture 64, Tél : 05 59 80 69 92 , mc.mareaux@pa.chambagri.fr
En période de pleine pousse, à partir de 700°Cj en températures cumulées, la technique du pàturage tournant est la plus efficace pour gérer les volumes d'herbe disponibles, des parcs initialement destinés à la pàture pouvant être sautés et réservés à la fauche, dès que les hauteurs d'herbe ne permettent plus une bonne consommation sans gaspillage par les animaux ou/et pour ne pas être dépassé lors de l'entrée dans les parcs suivants.
Une alternative possible à ce « parcelle à faucher » est la technique du report sur pied : au lieu d'optimiser la valeur de l'herbe disponible par les modes d'utilisation (donc de réserver pour le stock dès que l'herbe durcit), la pàture est simplement reportée à une date ultérieure, en prévision d'un manque d'herbe sur les autres parcelles, et en sachant qu'alors la valeur alimentaire de l'herbe ainsi broutée sera diminuée. Une herbe pour des animaux à moindres besoins
Le procédé est économique (pas de frais, ni de temps passé à la récolte), et permet de proposer de l'herbe plus tard dans la saison, à un moment où la pousse ne sera pas forcément évidente, notamment du fait du ralentissement estival. Cette herbe exploitée tardivement doit cependant être réservée à des animaux à moindres besoins (femelles taries ou non suitées, génisses avec des objectifs de croissance limités, béliers hors période de lutte) ; le maintien du niveau de production laitière demanderait en effet soit une complémentation importante, soit une perte d'état du bétail, pour compenser le manque de densité alimentaire de cette prairie « passée ».
Cette technique de report sur pied est mieux « supportée » par des prairies mixtes, associant graminées et légumineuses. La valeur alimentaire des légumineuses se dégrade en effet moins rapidement que celle des graminées, ce qui permet, même si l'herbe est pacagée tardivement dans son cycle, de tempérer sa baisse de valeur. Elle devrait idéalement être réservée à des parcelles ayant été au préalable fauchées précocement ou étêtées, pour privilégier, disponibles en décalé, les repousses feuillues.
Marie-Claude Mareaux
Avec la participation financière du fonds européen Feader Contact : Marie-Claude Mareaux, Chambre d'agriculture 64, Tél : 05 59 80 69 92 , mc.mareaux@pa.chambagri.fr