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Les élus landais ne veulent plus perdre le fil

Forts de l'expérience vécue en janvier 2009 lors de la tempête, les maires des Landes tentent de trouver des solutions pour anticiper une éventuelle nouvelle catastrophe et éviter de se retrouver sans moyens de communication.

file-Routes jonchées d'arbres, lignes électriques et de téléphone coupées ont isolé les communes, handicapant fortement les élus dans leur gestion de l'après tempête Klaus. Une situation que ces derniers ne veulent pas revivre.
Routes jonchées d'arbres, lignes électriques et de téléphone coupées ont isolé les communes, handicapant fortement les élus dans leur gestion de l'après tempête Klaus. Une situation que ces derniers ne veulent pas revivre.
L'association des maires des Landes s'est réunie mardi 16 novembre à  Mont-de-Marsan. Plus de deux cents édiles avaient fait le déplacement. À l'ordre du jour, la présentation de plusieurs systèmes de téléphone satellitaire. L'association envisage de lancer un marché de commande dans le premier trimestre de 2011 pour équiper les communes intéressées. « L'objectif, indique Jean-Yves Montus, le président, c'est de pouvoir communiquer tout en s'affranchissant des nécessités d'avoir du courant. » En janvier 2009, ce sont justement les difficultés de communication qui avaient le plus handicapé les élus dans leur gestion de la tempête Klaus. Depuis deux ans, l'association des maires tente donc de tirer les conséquences du dramatique évènement pour être mieux préparés en cas de récidive.
Plus de lignes électriques enfouies
Elle a notamment multiplié les contacts avec ERDF (Électricité réseau distribution France) pour que le gestionnaire du réseau public de distribution d'électricité enfouisse le maximum de lignes. « ERDF nous a compris. À la fin du premier semestre 2011, 1.200 km de réseau départemental, qui n'étaient pas enterrés avant la tempête, le seront. Par ailleurs, l'opérateur s'est engagé à  sécuriser un lieu public dans chaque bourg dans les trois ans. En cas de nouvel évènement climatique du genre de Klaus, toutes les communes disposeront donc d'un lieu doté d'électricité. » L'association des élus landais souhaite également remercier ERDF d'avoir prêté à  chaque commune deux groupes électrogènes.
Les rapports avec France Telecom ont été moins faciles, mais l'opérateur s'est engagé à  sécuriser le réseau de téléphonie mobile. En revanche, la réparation des lignes filaires à  terre a été beaucoup plus compliquée à  obtenir. « L'entreprise ne veut intervenir que lorsque les arbres alentours sont élagués. L'élagage doit être fait par le propriétaire des arbres en question, qu'il soit public ou privé. Mais l'inconvénient, c'est qu'il n'existe pas encore d'assise juridique pour les obliger à  le faire. Nous avons fait remonter ces préoccupations au Conseil d'État. »
Plan de sauvegarde : les communes s'engagent
Autres actions d'envergure entreprises par l'association des maires landais : la mise en place de 300 défibrillateurs dans 200 communes et l'élaboration de plans communaux de sauvegarde dans les communes volontaires. « On en attendait 60 ou 70 114 se sont déjà  engagées dans la démarche » qui consiste à  mettre en oeuvre une organisation prévue à  l'avance, testée et améliorée régulièrement, en cas de survenance d'évènements graves. Un dispositif que les édiles réunis mardi espèrent ne pas avoir à  déclencher de si tôt
Cécile Agusti
Le bilan des aides
Pour faire face aux conséquences de la tempête Klaus, les communes ont déboursé quelque 50 millions d'euros, entre les locations de matériel, le recours aux entreprises (élagage), l'hébergement des renforts « Nous avons frappé à  toutes les portes pour obtenir des aides », indique Jean-Yves Montus.
Et au final, les élus sont « globalement satisfaits » des indemnisations obtenues. Aux 6 M€ débloqués par le ministère de l'Intérieur après la tempête et à  l'enveloppe de 1,7 M€ du conseil général, viennent de s'ajouter 27 M€ de crédits européens, « soit 6 milions d'euros de plus que ce qu'on espérait. Au final, les communes devraient être remboursées à  hauteur de 70 % de leurs dépenses ».
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