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L'espoir revient dans les vergers de kiwi

Les dernières avancées techniques s'avèrent très encourageantes pour lutter contre la bactérie PSA du kiwi.

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Enfin de bonnes nouvelles sur le front de la lutte contre la PSA, cette bactérie qui menace de détruire les vergers de kiwi. Voilà  bientôt trois ans que la filière du Sud-Ouest vit dans la tourmente. Depuis la détection de la menace, au printemps 2011, l'inquiétude n'a cessé de grandir dans les rangs des professionnels. L'an dernier, ils ont observé que la bactérie ne se cantonnait pas seulement aux premières variétés affectées, mais touchait l'immense majorité des plantations. Les notes d'optimisme se faisaient donc attendre. Gràce aux travaux de recherche, elles arrivent enfin. À la Sikig, comme dans la plupart des entreprises et coopératives de la filière, le problème a été pris à  bras-le-corps. Le deuxième opérateur français du kiwi, basé à  Saint-Étienne-d'Orthe (Landes), s'est fortement mobilisé sur ce dossier. «Il y a un an, nous étions encore très inquiets, avoue Julien Pédelucq, le directeur de la structure. Les dernières observations ramènent de l'optimisme». Des traitements efficaces qui limitent les préjudices Si les mesures de lutte ne laissent pas envisager une éradication de la bactérie, elles permettent de vivre avec, en limitant les préjudices. «Nous n'avons pas de solution radicale, observe le responsable landais. Mais, il existe des solutions pour rester rentable malgré sa présence». En collaboration avec son partenaire Zespri (entreprise néozélandaise, leader mondial du kiwi), la Sikig travaille autour de trois axes. Les traitements tout d'abord. Ils constituent le principal levier de lutte. Les résultats obtenus au cours de la dernière campagne permettent d'affirmer que les applications de cuivre et de stimulateurs de défense naturelles (Bion) sont très efficaces pour se prémunir des ravages de la bactérie. Une production, équivalente à  celles observées par le passé, a été obtenue au sein des vergers faisant l'objet d'un traitement depuis 2011. En revanche, la production a été réduite à  néant sur des plantations non traitées. Se protéger de la pluie La protection des vergers contre la pluie constitue une deuxième piste de réflexion. Des recherches en ce sens ont été réalisées en Nouvelle-Zélande et en Italie. Partant du principe que la bactérie PSA a besoin d'humidité pour se développer, l'idée est d'éviter que ces conditions ne se produisent. Les résultats sont très positifs. Mais reste la question de l'investissement, qui s'élève à  près de 50.000 euros par hectare en moyenne. «Les observations sont la preuve que l'eau est bien au centre du problème, note Julien Pédelucq. Un tel équipement peut s'envisager dans des plantations à  forte valeur ajoutée». Le dernier axe de lutte contre la bactérie concerne le choix des variétés de kiwi. En effet, ces dernières s'avèrent plus ou moins tolérantes. La variété de kiwi à  chair jaune, proposée par la Sikig avec son partenaire commercial Zespri, a été totalement décimée dans le bassin de l'Adour. Les sociétés sont désormais en mesure de proposer une nouvelle variété jaune, beaucoup plus résistante (lire ci-dessous). Forte de ses avancées, la filière peut entrevoir l'avenir avec plus de sérénité. D'autant que les recherches se poursuivent et d'autres avancées arrivent. Fabien Brèthes
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