L'infécondité, clé de la rentabilité de l'élevage bovin
Maîtriser la reproduction de l'ensemble d'un troupeau n'est pas toujours évident : la fécondité constitue pourtant un enjeu majeur pour la rentablité des ateliers bovins.
La fécondité est dépendante de la fertilité et des délais de mise à la reproduction. L'intervalle vêlage-vêlage doit être inférieur à 400 jours pour les races laitières, voire même inférieur à 380 pour les races mixtes. © Réussir
1Fécondité - fertilité : savoir de quoi l'on parle » La fécondité est la capacité d'une vache à vêler dans un délai déterminé. L'intervalle vêlage-vêlage doit être inférieur à 400 jours pour les races laitières, voire même inférieur à 380 jours pour les races mixtes.
La fertilité est la capacité d'une vache à être fécondée. Elle est dépendante de la fertilité et des délais de mise à la reproduction. 2Les vertus d'une bonne fécondité » Les avantages d'une bonne fécondité sont multiples. Elle permet d'avoir moins de vaches pour produire la même quantité de lait, de diminuer les frais vétérinaires, de réduire les frais liés à l'insémination, d'optimiser l'utilisation des bàtiments, maîtriser et ne pas subir la conduite de son troupeau, réduire le coût de renouvellement.
Mais maîtriser la reproduction de l'ensemble d'un troupeau n'est pas toujours évident, comme en témoignent les chiffres issus des troupeaux Contrôle laitier du Sud-Ouest. 3La surveillance des animaux : un enjeu important » L'écart entre le vêlage et la première IA est supérieur à 87 jours en moyenne sur la zone Sud-Ouest, alors qu'il devrait se situer vers 60 jours. Le repérage des chaleurs est d'autant plus difficile que l'expression des chaleurs se fait entre 4 h 00 et 6 h 00 du matin et que la durée de chevauchement est très courte. Une vache en déficit énergétique marqué n'exprime pas de chaleur. Il est donc important de repérer et noter la première chaleur (souvent visible), pour surveiller les retours futurs (souvent plus discrets) et inséminer autour de 60 à 80 jours après vêlage.
Dans l'idéal, chaque éleveur devrait observer ses animaux 3 fois/j, par tranche de 20 minutes. Ce temps semble important, mais reste nécessaire. Pendant l'observation, il faut rester concentré et disponible. Il est même préférable de rester caché pour laisser les animaux au calme et ne pas modifier leur comportement.
Privilégiez le matin très tôt ou le soir quand tout est terminé dans l'élevage (après le dîner), pour venir jeter un coup d'oeil discrètement. En respectant ces deux périodes d'observation, on peut détecter 60 % des chaleurs. Il en reste donc encore beaucoup à observer.
Actuellement, le manque de disponibilité des éleveurs pour la surveillance peut être pallié par l'utilisation d'outils (type camera, marqueurs, podomètre). L'oeil de l'éleveur reste irremplaçable et réorganiser son travail pour se libérer du temps pour la surveillance du troupeau à des moments précis, est la meilleure solution. 4L'alimentation a un rôle majeur sur la reproduction » L'attention doit être portée sur des périodes clés de la vache : le tarissement,
la préparation au vêlage, le début de la lactation. La vache doit être tarie avec une note d'état corporel (NEC) de 3,5. Durant la phase de tarissement, la NEC doit rester constante. Pendant le tarissement, la ration couvre 10 litres avec du fourrage encombrant (type foin fibreux ou paille) pour maintenir la capacité d'ingestion. L'apport de minéraux est important. Sa composition doit être adaptée au tarissement.
La préparation au vêlage (3 semaines avant le vêlage) est la transition vers le régime alimentaire des vaches en lactation. L'augmentation des apports doit être progressive : 1/3 de la ration des VL reste une solution simple et bien adaptée.
Les apports en minéraux sont particuliers : pensez à réduire les apports en calcium, potassium et sodium.
Le début de la lactation demeure une période critique pour la vache : les risques métaboliques sont en effet importants. Les rations riches en énergie favorisent le début de la lactation, mais accentuent les risques d'acidose et d'acétonémie principalement. L'amaigrissement est normal, mais il doit être maîtrisé (NEC : - 1 point). 5Attention à l'état sanitaire du troupeau » Le risque sanitaire peut être responsable de l'infécondité. Deux axes principaux se dégagent :
- Les infections utérines non spécifiques (métrites). les infections utérines spécifiques (maladies abortives : chlamydiose, BVD, Fièvre Q, néosporose). Quelques conseils de base sur l'hygiène autour du vêlage permettent de limiter un grand nombre de problèmes post-vêlage ! La maîtrise du tarissement réduit les risques de rétentions placentaires et de fièvre vitulaire.
- Les maladies infectieuses peuvent être apportées dans les élevages par les vaches achetées à l'extérieur ou par les animaux sauvages, voire domestiques (chats). Soyez strict sur les conditions d'introduction des animaux (prise de sang, quarantaine). Pensez aux pédiluves pour les visites de personnes étrangères à l'élevage. En cas d'avortement, une analyse bactériologique peut permettre d'en définir les causes. 6Des conseillers vous accompagnent » En cas de problèmes de reproduction dans votre exploitation, les conseillers du réseau Optilait Conseil Élevage vous accompagnent dans l'état des lieux de vos résultats, dans le diagnostic et dans la définition d'un plan d'action adapté et ciblé, en relation avec les intervenants spécifiques. L'amélioration des pratiques portera sur :
- l'observation et le repérage des chaleurs,
- la conduite alimentaire du troupeau,
- la connaissance du statut sanitaire des animaux.Le groupe reproduction Optilait bassin sudContact : Caroline Nollet, chambre régionale d'agriculture Midi-pyrénées 31321 Castanet Tolosan Cedex
La fertilité est la capacité d'une vache à être fécondée. Elle est dépendante de la fertilité et des délais de mise à la reproduction. 2Les vertus d'une bonne fécondité » Les avantages d'une bonne fécondité sont multiples. Elle permet d'avoir moins de vaches pour produire la même quantité de lait, de diminuer les frais vétérinaires, de réduire les frais liés à l'insémination, d'optimiser l'utilisation des bàtiments, maîtriser et ne pas subir la conduite de son troupeau, réduire le coût de renouvellement.
Mais maîtriser la reproduction de l'ensemble d'un troupeau n'est pas toujours évident, comme en témoignent les chiffres issus des troupeaux Contrôle laitier du Sud-Ouest. 3La surveillance des animaux : un enjeu important » L'écart entre le vêlage et la première IA est supérieur à 87 jours en moyenne sur la zone Sud-Ouest, alors qu'il devrait se situer vers 60 jours. Le repérage des chaleurs est d'autant plus difficile que l'expression des chaleurs se fait entre 4 h 00 et 6 h 00 du matin et que la durée de chevauchement est très courte. Une vache en déficit énergétique marqué n'exprime pas de chaleur. Il est donc important de repérer et noter la première chaleur (souvent visible), pour surveiller les retours futurs (souvent plus discrets) et inséminer autour de 60 à 80 jours après vêlage.
Dans l'idéal, chaque éleveur devrait observer ses animaux 3 fois/j, par tranche de 20 minutes. Ce temps semble important, mais reste nécessaire. Pendant l'observation, il faut rester concentré et disponible. Il est même préférable de rester caché pour laisser les animaux au calme et ne pas modifier leur comportement.
Privilégiez le matin très tôt ou le soir quand tout est terminé dans l'élevage (après le dîner), pour venir jeter un coup d'oeil discrètement. En respectant ces deux périodes d'observation, on peut détecter 60 % des chaleurs. Il en reste donc encore beaucoup à observer.
Actuellement, le manque de disponibilité des éleveurs pour la surveillance peut être pallié par l'utilisation d'outils (type camera, marqueurs, podomètre). L'oeil de l'éleveur reste irremplaçable et réorganiser son travail pour se libérer du temps pour la surveillance du troupeau à des moments précis, est la meilleure solution. 4L'alimentation a un rôle majeur sur la reproduction » L'attention doit être portée sur des périodes clés de la vache : le tarissement,
la préparation au vêlage, le début de la lactation. La vache doit être tarie avec une note d'état corporel (NEC) de 3,5. Durant la phase de tarissement, la NEC doit rester constante. Pendant le tarissement, la ration couvre 10 litres avec du fourrage encombrant (type foin fibreux ou paille) pour maintenir la capacité d'ingestion. L'apport de minéraux est important. Sa composition doit être adaptée au tarissement.
La préparation au vêlage (3 semaines avant le vêlage) est la transition vers le régime alimentaire des vaches en lactation. L'augmentation des apports doit être progressive : 1/3 de la ration des VL reste une solution simple et bien adaptée.
Les apports en minéraux sont particuliers : pensez à réduire les apports en calcium, potassium et sodium.
Le début de la lactation demeure une période critique pour la vache : les risques métaboliques sont en effet importants. Les rations riches en énergie favorisent le début de la lactation, mais accentuent les risques d'acidose et d'acétonémie principalement. L'amaigrissement est normal, mais il doit être maîtrisé (NEC : - 1 point). 5Attention à l'état sanitaire du troupeau » Le risque sanitaire peut être responsable de l'infécondité. Deux axes principaux se dégagent :
- Les infections utérines non spécifiques (métrites). les infections utérines spécifiques (maladies abortives : chlamydiose, BVD, Fièvre Q, néosporose). Quelques conseils de base sur l'hygiène autour du vêlage permettent de limiter un grand nombre de problèmes post-vêlage ! La maîtrise du tarissement réduit les risques de rétentions placentaires et de fièvre vitulaire.
- Les maladies infectieuses peuvent être apportées dans les élevages par les vaches achetées à l'extérieur ou par les animaux sauvages, voire domestiques (chats). Soyez strict sur les conditions d'introduction des animaux (prise de sang, quarantaine). Pensez aux pédiluves pour les visites de personnes étrangères à l'élevage. En cas d'avortement, une analyse bactériologique peut permettre d'en définir les causes. 6Des conseillers vous accompagnent » En cas de problèmes de reproduction dans votre exploitation, les conseillers du réseau Optilait Conseil Élevage vous accompagnent dans l'état des lieux de vos résultats, dans le diagnostic et dans la définition d'un plan d'action adapté et ciblé, en relation avec les intervenants spécifiques. L'amélioration des pratiques portera sur :
- l'observation et le repérage des chaleurs,
- la conduite alimentaire du troupeau,
- la connaissance du statut sanitaire des animaux.Le groupe reproduction Optilait bassin sudContact : Caroline Nollet, chambre régionale d'agriculture Midi-pyrénées 31321 Castanet Tolosan Cedex