L'irrigation en perte de vitesse
Entre 1970 et 2000, les surfaces irrigables, c'est-à -dire les terres équipées pour l'irrigation, n'ont cessé d'augmenter et sont passées de 760.000 à 2.600.000 hectares. Depuis 2000, la tendance s'est inversée et ces superficies étaient inférieures à 2.300.000 hectares en 2010, soit 12% de moins, selon Agreste Primeur de novembre 2012.
Alors que la part des surfaces irriguées, qui dépendent des variations de la pluviométrie d'une année sur l'autre, reste relativement stable depuis dix ans. Ainsi en 2010, comme en 2000, un agriculteur sur six a eu recours à l'irrigation, soit 74.000 exploitations qui ont arrosé près de 1.600.000 hectares.
Le mais demeure, et de loin, la principale culture irriguée en France, représentant à lui seul la moitié des surfaces concernées (41% pour le mais grain et semence et 7% pour le mais fourrage), soit 752.000 hectares et un taux d'irrigation de 40%. Mais les surfaces de mais irriguées marquent un net recul depuis 10 ans, 17% de surfaces en moins par rapport à 2000 soit un repli de 138.000 hectares.
Le mais plus au nord
Cette évolution s'explique à la fois par la diminution de surface de cette céréale en France de l'ordre de 8% en dix ans et le glissement de la culture du mais du sud vers le nord de la France, les régions de Haute-Normandie, de Picardie et du Nord-Pas de Calais qui ne nécessitent pas ou peu d'irrigation.
Derrière le mais, c'est le blé qui arrive en deuxième position avec 122.000 hectares, mais seulement 2% des surfaces sont concernés pour 8% de la surface irriguée totale. Viennent ensuite les légumes frais, fraises et melons, y compris les serres, irriguées sur 118.000 hectares, soit un taux d'irrigation de 59%, mais seulement 7% des surfaces totales.