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PSA du kiwi : vigilance accrue dans les vergers

La récente détection de la bactérie Pseudomonas Syringae Actinidiae (PSA) sème la panique chez les producteurs de kiwi. Mieux connue, la bactérie est désormais sous étroite surveillance.

file-La coordination entre services de l'État  (à  gauche, Jérôme Fritsch du SRAL) et organisations de producteurs (à  droite, Jean-Marc Poigt, président de l'association du Kiwi de l'Adour) a permis une rapide coupe des arbres malades (ici une
La coordination entre services de l'État (à  gauche, Jérôme Fritsch du SRAL) et organisations de producteurs (à  droite, Jean-Marc Poigt, président de l'association du Kiwi de l'Adour) a permis une rapide coupe des arbres malades (ici une
Des exsudats sur le tronc et les branches de l'arbre, des anthères des fleurs qui se nécrosent, des feuilles parsemées de taches nécrotiques, entourées d'un halo jaune Ce sont quelques-uns des symptômes d'une infection de l'actinidia par la bactérie pseudomonas syringae pathovar actinidiae (PSA) responsable du chancre bactérien du kiwi. La bactérie a été officiellement identifiée en France en juillet 2010. Les tests de détection en verger ont débuté à  l'automne. Son extension depuis le début de l'année suscite l'inquiétude dans le monde du kiwi français. L'Italie connaît, elle, une grave épidémie depuis 2009. La Nouvelle-Zélande est aussi concernée par la détection récente de cette bactérie. À ce jour, dans les Landes et Pyrénées-Atlantiques, on estime que 180 hectares de vergers ont présenté des signes de la maladie à  des degrés divers, de la simple branche infectée à  la totalité de l'arbre. De quelques individus malades à  un verger entier. « Ca n'évolue plus depuis 2 à  3 semaines. Est-ce dû aux conditions météo ? » s'interroge Jean-Marc Poigt, président de l'association du kiwi de l'Adour. 180 hectares atteints Il faut bien dire que les producteurs sont désemparés face à  cette bactérie car ils ne sont pas habitués aux problèmes phytosanitaires, l'actinidia en connaissant peu. Avec l'intensification de la recherche, tant en France qu'en Nouvelle-Zélande et en Italie, le microbe commence à  être mieux connu. On sait qu'il ne présente aucun risque pour les humains. Il entre dans le système vasculaire de l'arbre par des blessures : taille, chute des feuilles, gel Il se multiplie alors, allant jusqu'à  coloniser l'ensemble de l'arbre et le tuer si le producteur n'intervient pas. Par ailleurs, il contamine rapidement les autres arbres. La bactérie se propage plus vite sur les jeunes plants (moins de 5 ans), et touche toutes les variétés de kiwi. Franck Gilbert, technicien à  la SA Sikig (groupement de producteurs Garlanpy), insiste : « Tous les symptômes ont été vus sur toutes les variétés ». Son collègue Fabien Bec, de la coopérative Scaap Kiwi fruit de France, renchérit : « La plus lourde erreur serait de penser que cette maladie est liée à  certaines variétés. La vigilance s'impose pour toutes les variétés, quel que soit l'àge ou l'origine des plants ». Sur la propagation de la bactérie, le mystère n'est pas encore levé. Elle peut se faire par le vent, la pluie, le matériel utilisé pour la taille des arbres ou même par les animaux ou les hommes. Les arbres infectés ne sont pas regroupés, mais dispersés dans les vergers. D'après les chercheurs, PSA se développerait plus rapidement en condition humide et lorsque la température ne dépasse pas 25 °C.
Dominique Maurel Plan de surveillance
Pseudomonas syringae actinidiae n'est pas dans la liste des organismes nuisibles soumis à  lutte obligatoire, mais l'organisme est inscrit sur la liste d'alerte OEPP (organisation européenne pour la protection des plantes) suite aux importants dégàts constatés en Italie. Un plan de surveillance a donc été mis en place pour 2011 sur la culture du kiwi par le SRAL. L'objectif étant d'étudier l'opportunité de rendre obligatoire la lutte contre cette bactériose.
La surveillance couvre l'ensemble des plantations de kiwi, mais aussi les jardineries et pépinières. Le SRAL s'informera également de la progression éventuelle du foyer de contamination dans une parcelle, malgré les mesures prises par le producteur.
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