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Que faire après le froid et la pluie?

En raison des pluies incessantes de ces dernières semaines, il reste, en fonction des secteurs, de 30 à  50% de semis de mais à  réaliser dans le Sud-Ouest. Et 20 à  30%, voire 50% en tournesol. Les cultures semées ont, quant à  elles, du mal à  se développer en raison du froid, du ravinement des eaux et même de vents de sables dans les Landes. Avec des prévisions à  l'amélioration des conditions météorologiques, le retour tant attendu dans les champs est envisageable. Quelques conseils pour assurer au mieux le redémarrage des cultures et les semis retardés.

file-Le printemps pluvieux de cette campagne 2013 montre tout l'intérêt d'assurer un bon drainage des parcelles pour intervenir dans les champs le plus rapidement possible, mais aussi pour assurer un réchauffement rapide des terres. © Réussir
Le printemps pluvieux de cette campagne 2013 montre tout l'intérêt d'assurer un bon drainage des parcelles pour intervenir dans les champs le plus rapidement possible, mais aussi pour assurer un réchauffement rapide des terres. © Réussir
Pour les cultures en terre, l'action prioritaire à  mener est la lutte contre les limaces. Les pluies de ces derniers jours doit inciter à  la plus grande vigilance. Le risque est fort sur l'ensemble de la région. «Le tournesol notamment est très sensible au nuisible qui supprime les pieds. Sur mais, il affaiblit la plantule» met en garde Xavier Reix, chef de région à  Maisadour. «Surveillez les limaces surtout sur les bordures ainsi dans les zones les plus motteuses. Si besoin, intervenez ou ré-intervenez après des pluies significatives suite à  épandage d'antilimaces» conseille Jean-Pascal Lalanne, responsable agronomie du groupe Euralis. Autre ravageur, la sésamie: les premiers piégeages se font actuellement, le stade 30% du vol (date du positionnement de l'insecticide) est prévu pour début juin. Concernant le désherbage de rattrapage, une nouvelle stratégie doit être redéfinie avec le référent technique quant au choix du produit et de la dose. En effet, dans bon nombre de parcelles, le désherbage n'a pas été fait ou a été perturbé par les pluies. La flore a ainsi pu avancer en stade et s'est diversifiée. Faire redémarrer les cultures La fertilisation des cultures de mais affaiblies est aussi à  revoir selon Xavier Reix. «On préconise un fractionnement de l'apport d'azote (trois fois 15, ammonitrate, sulfonitrate), sans majoration de la dose totale. Un passage supplémentaire, à  la volée, favorisera le démarrage de la culture». L'objectif est d'apporter l'engrais à  proximité des racines sans attendre l'enfouissement en interligne qui, lui, ne pourra se faire que dans des sols parfaitement ressuyés. «Il faudra aussi penser à  réduire la dose d'azote apportée pour la réajuster à  la baisse de l'objectif de rendement inévitable avec les retards de semis». En tournesol, toute aide à  la culture sera la bienvenue notamment sur la partie développement racinaire. «Pour cela, le positionnement de solution à  base de bio stimulant pourrait être mis en oeuvre dès le stade 3 paires de feuilles» recommande-t-on chez Euralis. Toujours pour le redémarrage du système racinaire pivotant de la plante, dès que les sols seront ressuyés, le binage sera une priorité afin de fragmenter la terre. Deux binages peuvent être nécessaires. L'intérêt du drainage Pour les semis à  venir, le conseil n'est pas évident. «Il y aura un arbitrage difficile à  mener entre patience d'attendre pour semer dans les meilleures conditions et volonté d'avancer au plus vite» note le conseiller de Maisadour. Le bon sens veut que soient semées en priorité les parcelles les plus ressuyées pour assurer un bon lit de semence, non compact, dans lequel les racines pourront se développer. «Ce printemps très pluvieux montre plus que jamais l'intérêt de drainer les parcelles afin de pouvoir intervenir le plus rapidement possible après les pluies» pointe-t-il. Quant aux plans de semis, ils ne sont plus valables. Le remplacement des hybrides tardifs par des variétés précoces et demi-précoces peut être réalisé avec l'aide du technicien référent. «Le choix des variétés et l'adaptation de la densité de semis se feront parcelle par parcelle, en fonction des sols et des dates de semis». Il estime que l'approvisionnement devrait pouvoir être géré: «Nous effectuons un recensement des besoins des agriculteurs et des variétés disponibles auprès des semenciers. Dans un contexte de disponibilité réduite, tout est fait pour récupérer des variétés précoces et semi-précoces adaptées à  notre terroir. Maintenant, espérons le beau temps». Dominique Maurel
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