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Que faire face aux scolytes ?

Les attaques de ces ravageurs provoquent actuellement d'énormes dégàts sur les pins. Suivant la situation de vos arbres, voici les recommandations à  suivre : coupe rase, traitement.

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Ips sexdentatus ou sténographe ou « bostryche » ou « catchote » est un parasite des pins en pleine expansion. Cet insecte coléoptère de 8 mm environ constitue un ravageur des pins de la famille des Scolytides. Son activité est sous corticale (sous écorce). Le màle qui creuse un trou à  travers l'écorce féconde 2 à  5 femelles qui creusent leurs galeries de ponte dans le liber (partie vivante de l'arbre), bloque la circulation de sève causant la mort de l'arbre attaqué.
1 Situation inédite La situation sanitaire du massif aquitain au printemps 2010 était totalement inédite. En effet, le risque de dégàts de scolytes suite aux chablis de la tempête Klaus est élevé. De plus, les défoliations très fortes et très précoces par la chenille processionnaire du pin en hiver 2009-2010 contribuent à  l'affaiblissement des pins. Enfin, l'automne a été particulièrement doux (19 °C à  Dax le 1er décembre 2009) et les températures en avril 2010, estivales. Les attaques en ce premier semestre 2010 sont la cause d'énormes dépérissements dans le massif forestier de pins maritimes déjà  très atteint par la tempête de 2009.
Le département de la santé des forêts (DSF) et les pôles interrégionaux de la santé des forêts sont chargés de la surveillance phytosanitaire des forêts et de l'évaluation des risques, ainsi que de l'assistance aux gestionnaires forestiers publics et privés, et de l'élaboration de l'information dans le domaine de la santé des forêts. Une estimation sommaire des dégàts de la première génération de scolytes 2010 sur le massif aquitain est comprise entre 1,0 et 1,8 million de mètres cubes d'après le DSF.
2 Des ravageurs en pleine activité Les chablis peu attaqués en début de saison 2009, ont été massivement colonisés à  partir du mois d'août 2009. Ces arbres et les bois qui en sont issus renfermaient d'importantes populations d'insectes ravageurs qui sont maintenant en pleine activité.
Il faut s'attendre à  au moins deux générations supplémentaires cet été, sans compter les générations soeurs. La situation peut s'aggraver si l'été est chaud et sec, car cela peut réduire le temps de génération des scolytes et rendre les arbres moins résistants.
De cette expérience, il ressort que la chasse au « spot » de mortalité n'est pas la solution à  mettre en oeuvre et ce d'autant que les entreprises ne sont pas en capacité de consacrer le matériel nécessaire à  ce genre d'opération.
Les peuplements àgés « régularisés » après la tempête avec une faible densité d'arbres de fort diamètre représentent le substrat de reproduction idéal pour les scolytes avec un liber épais (pour le développement des larves) et un niveau de résistance réduit (vis-à -vis des attaques des adultes), notamment après la défoliation par la processionnaire du pin.
Ce sont ces peuplements qu'il faut surveiller de plus près, et qu'il faudrait finir d'exploiter (coupe rase) dès la détection d'un début de dépérissement.
3 Recommandations À partir de ces réflexions et compte tenu de la détérioration très rapide des bois d'oeuvre scolytes (bleuissement) les recommandations suivantes peuvent être faites. Il est inutile de s'acharner à  exploiter des arbres isolés ou de petites taches de mortalité. On ne fait qu'aggraver la situation. La lutte curative devra se faire par coupes rases dans les gros bois et bois moyens résiduels et attaqués.
Pour les peuplements sinistrés à  + de 40 % (justiciables de l'aide au nettoyage) : récolter la coupe de régularisation dès qu'une attaque de scolytes est constatée
Pour les peuplements sinistrés à  moins de 40 %, dans ce cas, il faut évaluer le niveau de l'attaque. Si la coupe paraît nécessaire entraînant un passage dans la catégorie « + de 40 % », remplir une fiche diagnostic (modèle fourni par la DRAAF) et demander un constat. Vous pouvez contacter votre technicien forestier qui donnera la procédure à  suivre. Réaliser la coupe rase. Débroussailler ou broyer pour neutraliser les rémanents. Il est précisé que ces nouvelles parcelles sinistrées devraient entrer alors dans le processus de reconstitution subventionné par l'État. De même les bois enlevés seront éligibles au stockage.
Il est impossible d'envisager un traitement de cet insecte in situ par voie chimique, seul un traitement des piles peut être envisagé. Une systématisation du traitement des piles bord de route, en excluant celles destinées au stockage sous aspersion, doit être mise en oeuvre. (FIBA et DSF). Enfin, il faut attendre octobre pour les coupes de chablis dans les petits bois.
4 Le cas des pins Taeda Le pin Taeda, très présent aussi en sud Adour, a surpris par sa résistance à  la tempête. Il semble aujourd'hui montrer son attractivité particulière pour ces insectes ravageurs même dans les territoires où les effets de Klaus sont faibles ou absents. Il est vivement conseillé de ne pas intervenir en exploitation de bois vert dans ces parcelles avant plusieurs mois afin d'éviter tout attrait.
Une visite régulière des peuplements de pin Taeda est préférable pour détecter le cas échéant les arbres attaqués ; cette visite privilégiera la partie ouest (soleil couchant) surtout si elle est dépourvue de lisière et les stations sèches (haut de parcelle, zones à  galets)
Espérons à  ce stade déjà  dramatique que les prédateurs et parasites des scolytes feront leur travail et que leur développement sera le plus rapide possible afin d'enrayer la progression fulgurante des IPS.
Une campagne de comptage et une estimation des dégàts devrait être faite à  nouveau en septembre 2010 et devrait nous éclairer sur l'évolution pour 2011. Le département santé des forêts basé à  Cenon (Tél. : 05 35 31 40 11) pourra vous communiquer les démarches et les coordonnées des correspondants observateurs rattachés à  votre secteur. Les conseillers forestiers de la chambre d'agriculture des Landes
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