Réussir l'implantation de la prairie
Il s'agit de la première condition à satisfaire pour profiter pleinement du potentiel de production et des qualités de l'espèce fourragère et de la variété semée.
Une prairie bien implantée produit plus rapidement et pour une plus longue période. Pour réussir cette implantation, il faudra tout d'abord semer à la bonne période. En effet, bien choisir la date de semis permet de limiter les risques de destruction par le gel ou la sécheresse et d'obtenir des rendements élevés dès les premières exploitations.
En fonction des situations, on adaptera les dates de semis, de telle sorte que les plantes atteignent le stade de 4-5 feuilles pour les graminées ou 2-3 feuilles trifoliées pour les légumineuses avant les premières gelées, ou une éventuelle sécheresse (voir tableau 1 ci-dessous).
Préparer son sol Ensuite, il convient de soigner la préparation du sol. Plusieurs étapes doivent ici être respectées par les producteurs.
» Un lit de semence fin et bien émietté. Les semences des plantes fourragères, de très petite taille, nécessitent un contact étroit avec la terre pour être humidifiées et germer. Ce contact n'est correctement réalisé que si le lit de semence est fin, bien émietté, les plus grosses mottes de terre ne dépassant pas 3 cm de diamètre.
» Un sol bien rappuyé. Avant le semis, le sol sera rappuyé avec un passage de « cultipacker », pour éviter les sols soufflés et permettre un semis régulier à 1-2 cm de profondeur. Après le semis, un dernier passage de « cultipacker » est indispensable pour bien rappuyer le sol. Avant, comme après le semis, on devrait pouvoir rouler à vélo sur le lit de semences.
Le Ray-grass d'Italie et hybrides sont des graminées qui peuvent se contenter d'une préparation du sol plus sommaire, voire d'un semis direct. Cependant, la réalisation d'un lit de semences assez fin et surtout bien rappuyé est, comme pour les autres espèces, un gage de levée rapide et homogène.
» Semer à la bonne profondeur. Les faibles réserves nutritives des semences fourragères nécessitent de placer les graines à 1-2 cm de profondeur maximum. Toutefois, il est important que les semences soient toutes enfouies pour permettre leur germination. Pour cette raison et par souci d'économie de semences, on préférera les semis en ligne. Le semis à la volée est toutefois réalisable à condition de doubler les doses de semence.
» Choisir la bonne dose de semis. Des doses de semences sont conseillées, dans le cadre d'un semis en ligne (voir tableau 2).
» Maîtriser les mauvaises herbes à l'installation. Cela implique un raisonnement au niveau de la rotation des cultures : utilisation d'herbicides performants sur le précédent ; profiter de la période d'inter-culture pour intervenir avec des herbicides non sélectifs et des moyens mécaniques (déchaumage, faux semis, désherbage thermique).
Si besoin, on peut compléter par un traitement herbicide de post-levée, en fonction des mauvaises herbes présentes. Dans une prairie de graminées, les solutions sont nombreuses et performantes. Les matières actives de contact doivent être utilisées sur des plantules dès le stade 3 feuilles de la graminée. Les produits à base de phytohormones restent performants sur des adventices plus développées.
Dans une prairie de luzerne ou de trèfle violet, les solutions sont plus réduites en nombre et en efficacité. La luzerne peut être désherbée en pré-semis, ainsi qu'en post-levée, au stade 2-4 feuilles trifoliées. Dans une prairie d'association graminée + trèfle blanc, très peu d'herbicides sont disponibles pour désherber une association. La lutte contre les dicotylédones doit être réalisée en post-levée précoce, au stade 2 feuilles trifoliées de la légumineuse et 3 feuilles de la graminée. Hélian Valdéavéro
Conseiller bovins lait chambre d'agriculture des Landes et le groupe fourrage Aquitaine
En fonction des situations, on adaptera les dates de semis, de telle sorte que les plantes atteignent le stade de 4-5 feuilles pour les graminées ou 2-3 feuilles trifoliées pour les légumineuses avant les premières gelées, ou une éventuelle sécheresse (voir tableau 1 ci-dessous).
Préparer son sol Ensuite, il convient de soigner la préparation du sol. Plusieurs étapes doivent ici être respectées par les producteurs.
» Un lit de semence fin et bien émietté. Les semences des plantes fourragères, de très petite taille, nécessitent un contact étroit avec la terre pour être humidifiées et germer. Ce contact n'est correctement réalisé que si le lit de semence est fin, bien émietté, les plus grosses mottes de terre ne dépassant pas 3 cm de diamètre.
» Un sol bien rappuyé. Avant le semis, le sol sera rappuyé avec un passage de « cultipacker », pour éviter les sols soufflés et permettre un semis régulier à 1-2 cm de profondeur. Après le semis, un dernier passage de « cultipacker » est indispensable pour bien rappuyer le sol. Avant, comme après le semis, on devrait pouvoir rouler à vélo sur le lit de semences.
Le Ray-grass d'Italie et hybrides sont des graminées qui peuvent se contenter d'une préparation du sol plus sommaire, voire d'un semis direct. Cependant, la réalisation d'un lit de semences assez fin et surtout bien rappuyé est, comme pour les autres espèces, un gage de levée rapide et homogène.
» Semer à la bonne profondeur. Les faibles réserves nutritives des semences fourragères nécessitent de placer les graines à 1-2 cm de profondeur maximum. Toutefois, il est important que les semences soient toutes enfouies pour permettre leur germination. Pour cette raison et par souci d'économie de semences, on préférera les semis en ligne. Le semis à la volée est toutefois réalisable à condition de doubler les doses de semence.
» Choisir la bonne dose de semis. Des doses de semences sont conseillées, dans le cadre d'un semis en ligne (voir tableau 2).
» Maîtriser les mauvaises herbes à l'installation. Cela implique un raisonnement au niveau de la rotation des cultures : utilisation d'herbicides performants sur le précédent ; profiter de la période d'inter-culture pour intervenir avec des herbicides non sélectifs et des moyens mécaniques (déchaumage, faux semis, désherbage thermique).
Si besoin, on peut compléter par un traitement herbicide de post-levée, en fonction des mauvaises herbes présentes. Dans une prairie de graminées, les solutions sont nombreuses et performantes. Les matières actives de contact doivent être utilisées sur des plantules dès le stade 3 feuilles de la graminée. Les produits à base de phytohormones restent performants sur des adventices plus développées.
Dans une prairie de luzerne ou de trèfle violet, les solutions sont plus réduites en nombre et en efficacité. La luzerne peut être désherbée en pré-semis, ainsi qu'en post-levée, au stade 2-4 feuilles trifoliées. Dans une prairie d'association graminée + trèfle blanc, très peu d'herbicides sont disponibles pour désherber une association. La lutte contre les dicotylédones doit être réalisée en post-levée précoce, au stade 2 feuilles trifoliées de la légumineuse et 3 feuilles de la graminée. Hélian Valdéavéro
Conseiller bovins lait chambre d'agriculture des Landes et le groupe fourrage Aquitaine