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Scaap Kiwifruits : «le Hayward reste la référence »

La volonté de son principal concurrent, la Sikig, de poursuivre le développement des vergers de kiwis jaunes inquiète grandement la coopérative.

file-Malgré les ambitions qu'ils mettaient dans la la production de kiwi jaune, les responsables de la Scaap Kiwifruits de France ont décidé de stopper son développement en raison d'une sensibilité trop grande à  la bactérie PSA. © Le Sillon/C. A.
Malgré les ambitions qu'ils mettaient dans la la production de kiwi jaune, les responsables de la Scaap Kiwifruits de France ont décidé de stopper son développement en raison d'une sensibilité trop grande à  la bactérie PSA. © Le Sillon/C. A.
Dire que les dirigeants de la Scaap Kiwifruits de France sont contrariés est un doux euphémisme. Lors de l'assemblée générale de la coopérative qui s'est tenue lundi 5 décembre au siège de Labatut, le président François Lafitte s'est dit carrément « furieux ». La raison du courroux n'est pas à  chercher dans les résultats de l'exercice clos au 30 juin 2011 qui s'avèrent plutôt bons (lire par ailleurs), mais du côté de son principal concurrent, la Sikig. Lors d'une conférence de presse donnée au début du mois de novembre, ce dernier annonçait sa volonté de poursuivre le développement des vergers de kiwis jaunes, malgré la bactérie PSA (Pseudomonas syringae actinidiae) apparue dans la région, il y a un an. « Notre concurrent est complètement irresponsable, s'emporte François Lafitte. Les vergers jaunes, et particulièrement ceux en Zespri Gold, ont prouvé leur sensibilité à  la bactérie. En Italie qui comptait 800 hectares plantés, il n'en reste plus que 50. Et la Nouvelle Zélande a perdu la moitié de ses surfaces, soit 1.500 hectares et tout ça en seulement un an ! Je ne conçois donc pas qu'on puisse faire la promotion du jaune ». Fortes tensions entre producteurs Au cours de l'année écoulée, la coopérative a déploré la perte d'une quinzaine d'hectares (uniquement en jaune) à  cause de la maladie. Initiatrice d'un plan de surveillance tant au niveau local que national, elle a mis une cinquantaine d'hectares des vergers de ses adhérents sous surveillance de peur de voir s'y développer la bactérie. Alors les annonces de Sikig l'inquiètent. « Sur le terrain, la situation est très tendue. Du fait des risques de contamination, il y a beaucoup de tensions entre les producteurs ». Pour sa part, la Scaap Kiwifruits a donc décidé de « reconsidérer ses ambitions de développement des nouvelles variétés et de stopper le programme de variété jaune ». Le président François Lafitte le martèle haut et fort : « Hayward reste le produit référence ». Cela tombe bien, cette variété représente 75 % de la production de la coopérative. Un kiwi d'ouverture Pour autant, si le kiwi jaune est devenu persona non grata, Kiwifruits ne s'interdit pas de regarder vers d'autres variétés, à  commencer par le Summerkiwi. Ce vert précoce est planté chez les adhérents depuis 2003 et représente aujourd'hui 10 % des volumes. « C'est un bon produit, cueilli un mois plus tôt que Hayward et qui mûri plus vite. Il est donc stratégiquement important pour lancer la campagne française. » Mais il ne sera jamais plus que cela. « Il n'a pas vocation à  se substituer à  Hayward qui reste la variété déterminante pour notre activité. Il doit seulement nous servir à  débuter la saison ». Les volumes de Summerkiwi ne devraient donc pas augmenter outre mesure dans les années à  venir. À l'inverse, le mini-kiwi Arguta voit une autoroute s'ouvrir devant lui. « Nous avons réalisé des essais, et le PSA n'affecte pas ou très peu cette variété ». C'est donc vers ce kiwi de grignotage que les efforts vont se porter dans les années à  venir. Depuis deux ans, la production encore confidentielle a permis de tester le produit auprès des consommateurs des grandes enseignes de luxe : Marks et Spencer à  Londres et les Galeries Lafayette à  Paris. Le mini-kiwi voit grand En septembre et octobre derniers, 40.000 barquettes de 125 grammes ont ainsi été écoulées. Et les retours sont tels qu'ils justifient de développer cette variété. Déjà , un plan marketing a été mis au point et une nouvelle campagne de communication sera lancée en 2012. Le mini-kiwi sera, dès la saison prochaine, vendu sous le nom « Nergi » dans un packaging violet et vert. Ce plan de communication s'accompagnera d'un développement de la production. Quarante hectares seront plantés en 2012 pour venir conforter les vingt hectares déjà  engagés. Malgré tout, la production 2012 restera encore faible. Seulement « 200.000 unités consommateur » devraient être disponibles à  la vente.
Cécile Agusti
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