Sikig : la performance environnementale s'affiche
Si pour les kiwis Gold, la Sikig ne fait que produire et conditionner, pour les verts, elle assure également la commercialisation des kiwis cultivés par ses producteurs.
En 2011, 8.500 à 9.000 tonnes de kiwis devraient être récoltés et de nouveau vendus sous la marque Sikig, l'aventure Swiki ayant pris fin après trois ans de démarche marketing commune avec les groupes Blue Whale et Barniol. Forte de cette indépendance retrouvée, Sikig a décidé d'élaborer une communication environnementale.
Unique entreprise française de fruits et légumes frais sélectionnée par le ministère de l'Environnement pour participer à l'expérimentation nationale sur l'affichage environnemental, Sikig affichera sa performance environnementale sur ses produits à partir de décembre. À partir d'indicateurs simples, les barquettes Label Rouge 500 grammes et les barquettes de 1 kg informeront les consommateurs de l'impact des kiwis sur l'environnement tout au long de leur cycle de vie. Trois indicateurs ont été choisis : l'impact sur le changement climatique, l'impact sur l'eau et l'impact sur la biodiversité.
Informations environnementales
On apprend ainsi qu'en achetant un kiwi en barquette, cela correspond à l'émission de 51,2 grammes équivalent CO2 (soit 269 mètres parcourus en voiture avec un véhicule européen de taille moyenne), à la consommation indirecte de 4,2 litres d'eau (soit l'équivalent de 9,75 secondes sous la douche) et à 0,06 m2 d'occupation de zones urbaines pendant un an.
Ces indicateurs ont été calculés scientifiquement avec le cabinet suisse Quantis, spécialisé en analyse du cycle de vie. « On ne peut pas fermer les frontières aux pays de l'extérieur, souligne Julien Pédelucq, PDG de Sikig. Aujourd'hui, seul le consommateur a le moyen d'éliminer les concurrents qui ne sont pas loyaux en termes sociétal et environnemental, mais encore faut-il qu'il soit au courant de l'impact des produits qu'il achète. L'affichage environnemental est là pour ça ».
L'expérimentation, également menée par 167 autres entreprises, tous secteurs confondus, se poursuivra jusqu'en août prochain. Elle permettra de tester différents indicateurs et supports de communication (produits, magasins, internet) et d'étudier les conditions possibles d'une généralisation. À l'issue de cette période, la loi prévoit que le Gouvernement remette un bilan au Parlement. Sur cette base, la généralisation de l'affichage des caractéristiques environnementales pourra être décidée.