Une fiscalité adaptée à l'investissement forestier
Obligation de reboiser, interdiction de défricher : ce cadre juridique français - contraignant pour les propriétaires forestiers - a pour effet de réduire la valeur des forêts. De surcroît la gestion forestière se compte en décennies et supporte en conséquence un taux de risque maximum. C'est pourquoi la fiscalité, basée sur des revenus et/ou des résultats annuels, a été adaptée à la durée de l'investissement forestier. Depuis longtemps, les professionnels de la forêt demandaient une garantie, une couverture des risques. A fortiori après une tempête. Cet engagement fut pris après Klaus. Mais lors du débat au Sénat sur la loi de Modernisation Agricole, à propos de l'assurance en forêt, le Gouvernement a vidé de son sens le dispositif proposé au motif qu'il ne fallait pas créer une niche fiscale supplémentaire. Les forestiers réagissent : « si les forêts françaises coûtent trop cher, pour supprimer la niche fiscale, supprimez l'obligation de reboisement ! Et laissez nous faire du mais, du photovoltaique ou de l'immobilier ! »