Vols de càbles électriques : les irrigants sont exédés
Les installations d'irrigation sont une cible de choix pour les voleurs de càbles électriques qui sévissent un peu partout en France. Le Sud-Ouest n'échappe pas au phénomène, au grand désarroi des agriculteurs qui voient leurs installations saccagées. Ces derniers temps, les méfaits se multiplient dans le Béarn malgré les muliples alertes adressées par la profession aux autorités.
© G.M / Le Sillon
Les irrigants sont excédés ! Dans de nombreuses régions, les actes de vandalisme et de vols sur les installations électriques se multiplient, surtout lorsque les cours des matières premières s'envolent. Tout comme les chantiers de travaux publics ou immobiliers, les lignes de chemin de chemin de fer ou les entrepôts de stockages des entreprises, les pivots d'irrigation intéressent les trafiquants. Situés au milieu de grandes parcelles plus ou moins éloignées des habitations, ces équipements sont des proies faciles pour les voleurs qui profitent de l'absence de traçabilité sur ce type de produit pour revendre très rapidement le cuivre des càbles électriques à des acheteurs peu scrupuleux.
Les exploitants de Haute Lande tout comme ceux des bassins de grandes cultures (région Centre et nord du Bassin parisien) sont régulièrement confrontés à de tels préjudices. Et le Béarn n'échappe pas au phénomène : il y a environ un mois, trois exploitants de la plaine de Denguin (MM. Lacabanne, Betbeder et Lavie-Fortichou) ont encore fait les frais de ces agissements. Et la semaine dernière (dans la nuit du mardi 18 janvier), les malfrats ont de nouveau sévi sur le secteur de Momas et Uzein, chez Daniel Estrade et Jean-Marc Massou. Massou dont les équipements avaient déjà été endommagés et pillés l'an dernier, précise Christian Portal, président de l'ASA de l'Ayguelongue et Jean-Jacques Massou.Phénomène récurrent
Cette fois-ci, « ils ont sectionné les attaches plastiques pour nous voler 200 mètres de càbles électriques. Et ils ont aussi endommagé l'intérieur de l'armoire des commandes électriques du pivot », témoigne M. Massou. Les auteurs de tels actes font ensuite brûler la gaine plastique des càbles pour ne revendre que le cuivre. Pour mettre un terme à ces trafics, les organisations professionnelles ont multiplié les démarches tant au plan départemental que national. La FDSEA, la chambre d'agriculture et le groupement des irrigants des Pyrénées-Atlantiques ont maintes fois alerté les autorités et les élus. Faute de solutions techniques véritablement efficaces pour protéger les équipements, la voie législative semble être la seule parade. Elle permettrait d'éviter que l'exaspération des exploitants conduise ceux-ci à recourir à des méthodes de protection non souhaitables et s'achèvent par des drames. Pour ce faire, il importe d'améliorer la traçabilité de ces matériaux. La possibilité de vérifier leur provenance limiterait en effet les transactions frauduleuses. Elle dissuaderait les acheteurs de se livrer à du recel de biens dérobés. Et elle réduirait considérablement la convoitise des voleurs pour ces équipements. Guy Mimbielle
Cette fois-ci, « ils ont sectionné les attaches plastiques pour nous voler 200 mètres de càbles électriques. Et ils ont aussi endommagé l'intérieur de l'armoire des commandes électriques du pivot », témoigne M. Massou. Les auteurs de tels actes font ensuite brûler la gaine plastique des càbles pour ne revendre que le cuivre. Pour mettre un terme à ces trafics, les organisations professionnelles ont multiplié les démarches tant au plan départemental que national. La FDSEA, la chambre d'agriculture et le groupement des irrigants des Pyrénées-Atlantiques ont maintes fois alerté les autorités et les élus. Faute de solutions techniques véritablement efficaces pour protéger les équipements, la voie législative semble être la seule parade. Elle permettrait d'éviter que l'exaspération des exploitants conduise ceux-ci à recourir à des méthodes de protection non souhaitables et s'achèvent par des drames. Pour ce faire, il importe d'améliorer la traçabilité de ces matériaux. La possibilité de vérifier leur provenance limiterait en effet les transactions frauduleuses. Elle dissuaderait les acheteurs de se livrer à du recel de biens dérobés. Et elle réduirait considérablement la convoitise des voleurs pour ces équipements. Guy Mimbielle